Plus de 75 personnes marchent pour la paix à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 3:36 PM - 20 mars 2022
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Plus de 75 personnes ont pris part à une marche pour la paix, dimanche après-midi, à Baie-Comeau.

Plus de 75 personnes ont marché pour la paix, dimanche, à Baie-Comeau. Organisée en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, cette marche se voulait aussi un appel à la paix sociale dans la foulée d’une pandémie qui l’a mise à mal.

« Je suis satisfait de la participation. On sait que c’est difficile de mobiliser les gens à Baie-Comeau, peu importe le dossier. C’est un petit geste pour une grande cause aujourd’hui », a déclaré Sébastien Langlois, conseiller municipal du quartier Saint-Sacrement et l’un des organisateurs de l’événement en compagnie de Patrick Desbiens, d’Homme aide Manicouagan, et Hélène Millier, de la Maison des femmes de Baie-Comeau.

La marche s’est amorcée dans le stationnement de l’école secondaire Serge-Bouchard autour de 13 h 30 pour rallier le centre Laflèche par le boulevard Jolliet et la rue de Bretagne. De nombreux élus de la Ville de Baie-Comeau, dont le maire Yves Montigny, étaient présents, tout comme le député de René-Lévesque, Martin Ouellet.

L’évêque du diocèse de Baie-Comeau, Mgr Jean-Pierre Blais, a également tenu à exprimer sa solidarité en se joignant aux marcheurs.

La paix dans le monde

« Moi, je représente un peu la paix pour l’Ukraine. Je veux la paix dans le monde. Ça commence un peu à partir en guerre mondiale et on ne veut pas que ça devienne ça et on ne veut pas que ça se rende jusque chez nous », a souligné Pavel Gagné, âgé de 12 ans et dont la mère est d’origine russe. Pavel était le seul marcheur à brandir une pancarte, dont le message était sans équivoque avec l’inscription « Paix pour l’Ukraine ».

Ksenia Tsypina (à droite) et son fils Pavel, qui tient une pancarte, posent en compagnie de Jacinthe Pomerleau (à gauche) et Jocelyne Maher. Mme Tsypina a la double citoyenneté canadienne et russe.

« Je suis comblée que les personnes ont choisi dans leur cœur, dans leur tête, dans leur conviction de se prononcer, de sacrifier leur après-midi de dimanche et par leur présence d’affirmer leur position citoyenne », a d’ailleurs enchaîné Ksenia Tsypina, la maman du jeune homme.

Dans les premiers jours de l’invasion russe en Ukraine, Mme Tsypina a signé une émouvante lettre intitulée La guerre en Ukraine, ça nous concerne tous, publiée intégralement dans le journal Le Manic.

Interrogée quant à l’impact d’une telle marche pour changer des choses, la citoyenne à la double nationalité canadienne et russe s’en est dite convaincue, « ne serait-ce que pour l’accueil des ressortissants ukrainiens qui vont commencer à arriver très bientôt ».

Elle espère que la Côte-Nord pourra devenir une terre d’accueil pour ces gens qui ont besoin d’aide. Souhaitant une régionalisation de l’immigration, la dame croit que l’événement de dimanche après-midi permet « d’envoyer un message clair aux décideurs que des localités, telles que Baie-Comeau, sont prêtes et volontaires à accueillir des gens ».

Présence à offrir

Louise Saint-Pierre a répondu à l’invitation des organisateurs en se disant que « la présence qu’on peut offrir aux Ukrainiens, c’est à peu près tout ce qu’on peut faire comme citoyen canadien, sinon que de faire pression sur notre gouvernement pour qu’il puisse les aider ». Mme Saint-Pierre, qui craint une troisième guerre mondiale, trouve important d’avoir une unité de pensée pour essayer d’aider ce peuple. « Je ne sais pas si ça va donner de quoi, mais ça ne fera pas tort. »

« De notre grande Côte-Nord, aussi solidaire qu’elle est, on veut envoyer un signal clair que partout sur la planète, il existe encore des humains qui trouvent que cette guerre est totalement inadmissible et que les gestes posés par les Russes causent un préjudice pas juste au peuple ukrainien, mais à la stabilité mondiale », s’est exclamé le député Martin Ouellet. Pour lui, les retombées de cette solidarité citoyenne ne sont pas à minimiser.

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