Pointe-Lebel adopte enfin ses prévisions budgétaires 2022

Par Charlotte Paquet 1:41 PM - 22 mars 2022
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Une trentaine de citoyens ont assisté à la séance extraordinaire pour l’adoption des prévisions budgétaires 2022 à Pointe-Lebel. André Bossé est de ceux qui ont interpellé les élus et la directrice générale adjointe, Christelle Ayers.

Les élus de Pointe-Lebel ont finalement adopté les prévisions budgétaires 2022 mardi soir, six semaines après la date limite du 31 janvier. Aux prises avec des ennuis de santé, le maire René Labrosse était absent, mais une trentaine de citoyens ont pris d’assaut la salle du conseil municipal.

Rappelons qu’en raison de la tenue d’élections municipales au Québec en novembre 2021, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation avait accordé un mois de plus aux municipalités pour la présentation de leurs prévisions budgétaires.

Pointe-Lebel prévoit des revenus et des dépenses de 2 820 000 $, une hausse de 70 000 $, ou 2,5 %, par rapport à 2021.

Le taux de la taxe résidentielle augmente de 1,06 $ à 1,14 $ par tranche de 100 $ d’évaluation. Pour le propriétaire de la maison moyenne évaluée à 100 000 $, cela représente une hausse de 60 $, a confié le technicien comptable Gilles Pineault, embauché au début de février, qui a présenté les grandes lignes de ces prévisions budgétaires.

De part et d’autre des conseillers municipaux Carole Therrien, Jeannot Beaudin et Jacques Ferland, on aperçoit la directrice générale adjointe de la municipalité de Pointe-Lebel, Christelle Ayers, et le technicien comptable, Gilles Pineault.

Quant au taux de la taxe sur les immeubles non résidentiels, ce qui inclut les commerces, il passe de 2,12 $ à 2,28 $ par tranche de 100 $ d’évaluation. Les autres tarifs, notamment pour la collecte des matières résiduelles ou pour les services de la Sûreté du Québec, sont gelés.

L’envoi des comptes

Avant que la municipalité puisse envoyer les comptes de taxes à ses contribuables, il lui reste à adopter le projet de règlement concernant le taux de taxes et les tarifs lors d’une séance extraordinaire. Les envois pourraient vraisemblablement se faire d’ici la fin mars ou le début d’avril.

Comme à l’habitude, les citoyens auront la possibilité d’acquitter leur facture en six versements. En raison des délais à respecter entre chacun, le dernier versement pourrait être dû en janvier 2023.

Les membres du conseil municipal, présidé par le maire suppléant Dany Lafontaine, ont également adopté le Programme triennal d’immobilisations, l’une des obligations réglementaires à respecter par les municipalités. Par contre, le PTI 2021-2023 a tout simplement été reconduit.

Directrice générale adjointe, Christelle Ayers a expliqué qu’avec les informations disponibles pour le moment sur les travaux réalisés l’an dernier, il lui était impossible de planifier de faire autrement.

Pour le mieux

Depuis le début de février, Mme Ayers a mis sur pause une partie de son congé de maternité pour offrir une dizaine d’heures de travail par semaine à la municipalité afin de l’aider à s’acquitter de ses obligations en l’absence du directeur général, en congé de maladie depuis janvier. Elle indique avoir fait de son mieux dans les circonstances.

Celle qui a préparé le budget 2022 au côté de M. Pineault et de Danielle Bernatchez, une comptable d’expérience dans le monde municipal, a insisté sur le tour de force qui a été réalisé en bouclant le budget entre le début février et aujourd’hui, soit à partir de l’entrée en poste de M. Pineault et de son propre retour à temps partiel.

« Il n’y avait aucun élément qui était prêt à l’avance », a rappelé la d.g. adjointe, en ajoutant qu’il fallait agir avec diligence pour éviter que le retard dans l’adoption du budget ne « s’étale jusqu’au mois de mai ». Elle a apporté cette précision après avoir été abordée par une citoyenne, Michèle Martin, sur le manque de transparence du budget au chapitre de la ventilation de chaque poste budgétaire.

D’ailleurs, en matière de retard, les états financiers vérifiés de l’année 2020 devraient être bientôt déposés, ce qui aurait normalement dû être fait au plus tard en juin 2021. Selon Gilles Pineault, un déficit de plus de 320 000 $ est prévu, principalement en raison de subventions gouvernementales attendues, mais non reçues. Une fois l’année 2020 fermée, la préparation des états financiers 2021 s’amorcera.

En mode rattrapage

Ce n’est pas d’hier que Pointe-Lebel peine à respecter certains délais administratifs puisque ça remonte à 2019, a-t-on appris lors de la séance extraordinaire du 21 mars. Le manque de personnel, que ce soit en raison d’un roulement ou de congés de maladie, expliquerait la situation.

Que les retards se multiplient depuis 2019 dans l’administration municipale à Pointe-Lebel a fait sourciller plusieurs citoyens.

Que les retards se multiplient depuis trois ans a fait sourciller plusieurs citoyens sur place. « Pour ne pas que le monde soit affolé aujourd’hui, l’alarme aurait dû être lancée en 2019 quand ça a commencé à déclencher que tout allait croche dans la municipalité », a déploré André Bossé, visiblement déconcerté que rien n’ait été fait avant.

« Les élus sont dus de voir à nos biens, à notre argent, à tout. (…) À quelque part, il faut que quelqu’un mette ses culottes et dise oui, on a manqué à quelque part », a ajouté M. Bossé.

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