Le décrochage sportif touche la gymnastique, mais pas le sport scolaire

Par Johannie Gaudreault 3:00 PM - 29 mars 2022
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Le directeur général du RSEQ Côte-Nord n’a pas constaté l’augmentation du décrochage sportif dans le réseau scolaire du territoire.

Les deux dernières années de pandémie ont apporté leur lot d’effets néfastes. Pour la fondatrice du club de gymnastique l’Envol de Forestville, Nancy Therrien, la motivation des jeunes sportifs en a pris un coup causant ainsi un grand nombre d’abandons et de décrochages sportifs dans tous les clubs de gymnastique.

« Il nous est extrêmement difficile de maintenir nos athlètes motivés sur le plan sportif. Nous, entraîneuses ne savons plus quoi inventer afin de garder nos jeunes dans le sport », a-t-elle mentionné sur sa page Facebook après la compétition régionale tenue à Baie-Comeau.

Mme Therrien illustre qu’au lieu de « 120 gymnastes participantes régionalement, ce sont seulement 49 athlètes qui ont décidé de ne pas baisser les bras, de persévérer et de continuer à se battre pour leur sport ».

« Toujours au nom des entraîneuses, je suis déçue du décrochage sportif de plusieurs jeunes athlètes, mais très fière de celles qui demeurent présentes jour après jour et qui s’engagent à travailler fort pour progresser et s’amuser », a-t-elle lancé.

Réseau scolaire

Du côté du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) Côte-Nord, le directeur général Éric Boucher ne sent pas cette vague de décrochage sportif. « Au contraire, avec l’assouplissement des mesures sanitaires, les jeunes avaient hâte de revenir sur les plateaux sportifs », confirme-t-il en entrevue au Journal Haute-Côte-Nord.

Toutefois, il a pu constater une diminution de la motivation académique des étudiants-athlètes, « qui ont été privés d’activités sportives pendant une longue période ». « Le retour au jeu apporte de beaux problèmes comme la planification plus difficile des horaires et le manque de ressources en arbitrage », divulgue M. Boucher.

Autre constat : les jeunes veulent tout faire. Selon le directeur général, la pause pandémique a fait en sorte que les étudiants veulent faire du sport plus participatif que compétitif.

« On voit qu’ils tiennent moins à la compétition, mais qu’ils veulent jouer tant au niveau scolaire que civil et ils ont le loisir de choisir les sports qu’ils veulent pratiquer », ajoute-t-il.

Donc, est-ce que les athlètes qui ont décroché de leur sport ont vraiment abandonné l’activité physique ou ils ont seulement changé de discipline?

De l’avis d’Éric Boucher, « un faible pourcentage de décrochage sportif causé par la pandémie est certainement possible. Pour les autres, le constat que nous avons ici au RSEQ Côte-Nord, c’est que le sport scolaire a manqué aux étudiants ».

L’organisme nord-côtier, qui travaille en collaboration avec les écoles du territoire, a pour mission de sensibiliser les jeunes aux saines habitudes de vie, ce qui comprend l’alimentation et l’activité physique. « Il y a un gros travail réalisé par les écoles notamment en ce qui a trait aux activités parascolaires », conclut M. Boucher.

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