Action-Chômage Côte-Nord est dépité du budget fédéral

Par Shirley Kennedy 10:27 AM - 8 avril 2022
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Line Sirois directrice générale d’Action-Chômage Côte-Nord.

Au lendemain de la présentation du budget de son gouvernement par la ministre des Finances Chrystia Freeland, Action-Chômage Côte-Nord constate que rien de neuf n’est apporté aux Canadiens ayant besoin de recourir à l’assurance-emploi, dont les travailleurs de l’industrie saisonnière.

Par voie de communiqué, le comité citoyen qui a milité sur plusieurs fronts au cours de la dernière année afin de proposer des solutions concrètes aux lacunes du régime d’assurance-emploi, s’est dit « à nouveau déçu du budget déposé par le gouvernement fédéral. »

La hantise du trou noir

Line Sirois, directrice générale de l’organisme, déplore la reconduction, sans bonification, de la mesure temporaire accordant 5 semaines de prestations supplémentaires aux travailleurs de l’industrie saisonnière. De nombreux groupes, dont Action-Chômage Côte-Nord, ont pourtant signifié clairement au gouvernement que la mesure devait être bonifiée afin que les travailleurs de l’industrie saisonnière ne vivent plus le trou noir.

Selon Line Sirois, directrice générale d’Action-Chômage Côte-Nord, le budget est également très avare de commentaires à propos de la réforme du régime d’assurance-emploi, pourtant demandée haut et fort par les groupes de chômeurs et les syndicats. « Le budget indique que le gouvernement publiera son plan à long terme pour l’avenir de l’assurance-emploi après la fin des consultations. Mais ce sera quand, la fin des consultations ? Le budget ne donne aucune information à ce sujet » indique madame Sirois.

Cette dernière se questionne également sur l’écoute réelle qu’obtiennent les travailleurs dans cette consultation versus les dirigeants d’entreprises. « Pour nous, il n’y a aucune doute que la réforme droit prendre forme; il en va de l’avenir de notre région. »

Action-Chômage Côte-Nord a également sursauté en constatant que le gouvernement propose de modifier la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi « pour qu’un plus grand nombre de travailleurs soient admissibles au soutien avant d’être au chômage, et que les employeurs puissent recevoir une aide directe pour recycler leurs employés ». Pour Line Sirois, l’usage d’un tel vocable par le gouvernement frôle le mépris et n’envoie certes pas le bon message en cette période de chamboulement profond dans le milieu du travail.

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