Avec Uber à Baie-Comeau, le maire Montigny relancerait le projet de taxibus

Par Charlotte Paquet 7:00 AM - 11 avril 2022
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Le maire Yves Montigny considère que l’arrivée d’Uber à Baie-Comeau permettrait de relancer le projet de bonification du service de transport en commun grâce au taxibus.

Si Uber s’implante à Baie-Comeau, le maire Yves Montigny compte en profiter pour relancer un dossier qui lui est très cher : la bonification du service de transport en commun par l’entremise du taxibus.

« On n’a pas réussi à s’entendre avec les taxis dans mon premier mandat de maire. Là, s’il y a deux compagnies, ça pourrait être l’occasion de relancer les discussions pour s’entendre avec l’un ou l’autre ou les deux », croit l’élu.

Faut-il se souvenir que la Ville de Baie-Comeau et Taxis Unis étaient à un cheveu de s’entendre sur une formule lorsque ç’a achoppé au début de 2020. Le projet pilote d’un an qui était prévu ne s’est jamais réalisé.

« C’est souhaitable de reprendre les discussions avec Taxis Unis. Si Uber s’installe, ça peut nous aider à négocier, car aucun des deux ne voudra être le rejet. Moi, je suis prêt à prendre mon temps. On a fait une prise, je ne veux pas faire deux prises », précise M. Montigny.

Retombées positives

Ce dernier continue de croire dans les retombées positives d’un service de taxibus jumelé à l’actuel transport en commun par minibus pour mieux desservir sa population. « Il faut bonifier notre service de transport en commun. Pendant les heures d’achalandage, on a l’autobus. Pendant les heures de moins d’achalandage, on a du taxibus. »

Dans le projet élaboré en 2019, il était question de l’installation de 140 bornes de taxibus installées sur le territoire sous la forme de panneaux et poteaux, dont la moitié devait partager le même poteau que les arrêts déjà existants. Selon le maire, le système souhaité pourrait même éviter à des couples d’avoir deux voitures, dont l’une demeure bien souvent immobilisée dans le stationnement les fins de semaine.

« Ça (taxibus), plus le dossier du transport en commun réglé à la MRC, il me semble qu’on aurait quelque chose de beau à offrir », martèle-t-il en faisant référence au service sur lequel la MRC travaille depuis quelques années pour desservir les périphéries.

Pas de commentaires

Fait à noter, Le Manic a tenté d’obtenir une réaction de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan à l’annonce de l’arrivée d’Uber dans les régions du Québec, mais en vain. Disant détenir peu ou pas d’information à ce sujet, l’organisme a répondu ne pas juger pertinent de commenter.

En revanche, le président de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Charles Milliard, y a réagi très positivement dans le communiqué émis par Uber pour annoncer son expansion. Selon lui, « le déploiement d’Uber dans l’ensemble des régions du Québec répond à un besoin important, soit celui d’une offre diversifiée et innovante de transport de personnes en dehors des grands centres urbains ». Il a aussi noté qu’Uber contribuera à l’activité économique des entreprises québécoises en région.

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