Recharge de plage à Pointe-aux-Outardes : la paix d’esprit pour au moins 30 ans

Par Steeve Paradis 1:07 PM - 13 avril 2022
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Lors de la pelletée de terre officielle en mai 2021, plusieurs des élus locaux qui ont participé de près à la concrétisation de ce dossier étaient de la partie. On retrouve le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, Serge Deschênes (maire de Pointe-aux-Outardes de 2017 à 2021), le maire actuel Julien Normand, en poste depuis 2021, Maryse Desjardins, veuve de l’ex-maire André Lepage (2009-2017) et Louise Durand, mairesse de 2005 à 2009. Photo courtoisie

Les travaux de recharge de plage à Pointe-aux-Outardes sont maintenant complétés, près d’un mois avant l’échéance du 31 décembre 2021. Au terme de cet investissement de plus de 10 M$, les citoyens de l’endroit peuvent dormir l’esprit tranquille pendant au moins 30 ans, croit le maire de la localité.

Avec le printemps qui finira bien par arriver et l’été qui suivra, les gens verront que la plage n’est évidemment pas comme avant, pour l’instant seulement.

En effet, la recharge granulaire fait en sorte que la plage est surélevée et que la vague va la frapper plutôt qu’y glisser, mais la nature devrait faire en sorte que d’ici deux à trois, la plage aura repris sa pente naturelle et la vague viendra doucement y mourir.

« Cette recharge, c’est garanti pour 30 ans », a fait valoir le maire Julien Normand, pour qui il s’agit d’une échéance plus que raisonnable. « Dans le secteur de l’enrochement linéaire, on doit remettre de la pierre aux 3-4 ans. L’asphaltage, on met des millions et 5-10 ans plus tard, c’est à refaire. Trente ans, ça rassure les citoyens », a-t-il donné comme exemple.

Les travaux de recharge de plage proprement dits, sur une distance de 1,3 kilomètre, sont complétés depuis le 4 décembre. Autour de 300 000 tonnes de matériau granulaire, à bord de 15 000 voyages de camion plutôt que les 22 000 prévus, ont parcouru une quarantaine de kilomètres pour se rendre à leur nouvelle destination. C’est que les camions utilisés, des semi-remorques avec convoyeur, étaient plus gros que ceux envisagés au départ, a indiqué le maire.

En 2022, il ne reste plus qu’à l’entrepreneur, Jean Fournier inc., à remettre l’accès à la plage dans le secteur du vieux quai comme il l’était avant le début des travaux et réhabiliter les terrains privés qui ont pu être affectés par le passage de la machinerie. « C’est du gazonnement, principalement, et les ententes sont déjà faites avec les propriétaires », a enchaîné M. Normand.

D’ailleurs, avant que les travaux ne soient complétés, Québec vient d’accorder une somme de 3,7 M$ au projet, ce qui finalise sa subvention globale de 9,8 M$ à cette recharge granulaire. Pointe-aux-Outardes doit débourser pour sa part un peu moins de 600 000 $.

Deux universités se pencheront sur l’évolution de la plage au cours des cinq prochaines années. L’Université du Québec à Rimouski effectuera un suivi géomorphologique de la plage, notamment par drone.

Quant à l’Université Laval, elle s’intéressera à l’évolution dans le secteur de la faune benthique, soit les organismes vivant au fond des mers ou des lacs. On pense bien sûr ici, entre autres, à la mye, un mollusque prisé sur cette plage.

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