24 avril 2024
Le gouvernement du Québec vient de dévoiler son nouveau plan pour favoriser le transport aérien régional. À compter du 1er juin, les citoyens québécois paieront un maximum de 500 $ pour se rendre en avion aller-retour dans de nombreuses destinations en province. Québec investira 261 M$ sur cinq ans dans ce plan.
« L’objectif est de stimuler la demande pour que les Québécois puissent voyager partout à un prix maximum », a indiqué le ministre des Transports, François Bonnardel.
Ce Plan québécois de transport aérien régional se déploiera en deux phases. La première est de prolonger jusqu’en 2023 les deux programmes d’aide déjà en place en raison de la pandémie. soit le Programme d’aide pour le maintien des services aériens essentiels en période d’urgence sanitaire et le Programme de soutien aux aéroports régionaux. Un total de 21 M$ est réservé pour ces deux programmes.
La deuxième phase se mettra en place à compter du 1er juin. La première mesure qui en découlera sera la mise en place du plafond de 500 $ pour un billet d’avion sur des liaisons ciblées, qui sont l’Abitibi-Témiscamingue, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord.
Outre bien sûr les déplacements par affaire, ce tarif pourra inciter les citoyens à utiliser l’avion pour découvrir la province, une redécouverte qu’ils font depuis le début de la pandémie, a rappelé la ministre du Tourisme, Caroline Proulx. « À 500 $ le billet, c’est un monde de possibilités qui s’ouvre », a-t-elle lancé lors de la conférence de presse tenue à l’aéroport de Mont-Joli.
Question de stimuler encore plus le tourisme, ce tarif de 500 $ pourra aussi s’appliquer à des touristes étrangers qui débarqueraient à Québec ou Montréal et qui voudraient profiter de l’occasion pour découvrir une région.
Ensuite, le Programme de réduction des tarifs aériens, dont bénéficient les Nord-Côtiers, sera modifié afin d’abolir le maximum admissible par année et aussi pour que le rabais, que le consommateur devait réclamer en vertu de ce programme, soit maintenant directement appliqué à l’achat du billet.
Troisième mesure de cette deuxième phase, Québec pourra offrir, par le biais d’un appel d’offres, un soutien financier pour une destination régionale qui ne serait desservie que par un seul transporteur.
Liaisons à l’année
Évidemment, le coût d’un billet aller-retour au Québec, dans l’état actuel des choses, est plus élevé que 500 $. Le gouvernement a donc établi un tarif moyen pré-pandémie, pour établir un coût moyen pour chacune des destinations. Ces chiffres lui servent pour négocier des ententes avec chaque transporteur.
Toutefois, pour être admissible à s’entendre avec le gouvernement et recevoir cette compensation, le transporteur devra assurer le service à la dite destination 12 mois par année.
