S’il n’y a pas de places en garderie, créons-les, martèle un entrepreneur
Les Entreprises Laurien Jean mijotent un projet de service de garde pour les enfants de leurs employés. Il pourrait être créé à leurs installations du 55, avenue De Maisonneuve.
Les Entreprises Laurien Jean ont décidé de prendre le taureau par les cornes devant le manque criant de places en services de garde dans la Manicouagan. Leur prémisse : s’il n’y a pas de places, créons-les.
L’entrepreneur de Baie-Comeau a causé une certaine surprise il y a une dizaine de jours en publiant une offre d’emploi pour dénicher une éducatrice en service de garde en milieu familial avec la promesse de bonifier son salaire de travailleuse autonome. Ce montant additionnel à discuter lui serait versé chaque semaine pourvu qu’elle assure des places en priorité aux employés de l’entreprise selon les besoins, peut-on y lire. Aussi, elle devait pouvoir offrir une place poupon.
« Oui, on a dérangé avec notre publication et c’est bien correct », affirme Brigitte Jean, représentante de l’entreprise, en soulignant que les grandes lignes du message ont été validées auprès du ministère de la Famille avant de le publier.
C’est la situation d’un employé, papa d’un jeune enfant et dont la conjointe terminera bientôt son congé de maternité sans garantie d’une place en garderie, qui a allumé une lanterne dans le milieu de travail.
Ainsi, en plus d’aménager une salle de loisirs pour ses employés, l’entreprise souhaite implanter un service de garde dans ses nouvelles installations du 55, avenue De Maisonneuve, anciennement la maison des Pionniers de l’aluminerie Alcoa. Pour y parvenir, des assouplissements aux règles du ministère devront être accordés, mais la confiance règne.
« On veut permettre à nos employés d’aller travailler l’esprit en paix avec un service de garde ajusté à l’horaire. On dit aujourd’hui que c’est pas juste le salaire qui compte et c’est vrai », poursuit la dame, qui espère l’ouverture du service au plus tard en septembre.
Bon pour le recrutement
La formule innovatrice devrait aussi faciliter le recrutement de main-d’œuvre. « On se rend compte que des personnes sont à la maison pas par choix, par obligation », fait remarquer Mme Jean, qui croit que le service de garde aidera au recrutement de main-d’œuvre.
Quand des « parents désespérés » en sont rendus à publier les photos de leurs petits en attente d’une place en service de garde sur une page Facebook destinée à cette fin, « comme si c’était de la marchandise à vendre », c’est qu’il faut réellement faire quelque chose, déplore la porte-parole.
Cette dernière souligne que la problématique actuelle la ramène 30 ans en arrière quand ses propres enfants étaient jeunes et qu’elle peinait à leur trouver un milieu de garde.
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