Baie-Comeau souligne la Journée mondiale contre l’homophobie

Par Charlotte Paquet 10:40 AM - 17 mai 2022
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Le drapeau de la fierté gaie flotte depuis mardi matin à un mât devant l’hôtel de ville de Baie-Comeau en cette Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Photo courtoisie

Baie-Comeau a hissé le drapeau coloré de la fierté gaie à l’un des trois mâts devant l’hôtel de ville, mardi matin, pour souligner la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.

Hier soir, en séance du conseil municipal, les élus ont adopté une résolution pour proclamer le 17 mai comme la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. « Ce soir, la Ville de Baie-Comeau fait un pas d’avant dans l’inclusion et l’acceptation de la diversité », a précisé le maire Yves Montigny.

Le drapeau qui flotte au vent aujourd’hui est une façon pour la Ville de démontrer sa solidarité à l’égard de la communauté LGBTQ+ afin de mettre fin aux préjugés et à la discrimination.

Deux témoignages

Deux conseillers municipaux ont tenu à s’exprimer à la suite de l’adoption de la résolution. Le représentant du quartier Saint-Sacrement, Sébastien Langlois, a été le premier à prendre la parole. « Je vais faire un commentaire plus personnel qui a été approuvé par un jeune de la communauté LGBTQ+ », a-t-il mentionné d’entrée de jeu.

Tout en soulignant le rôle de leader du cégep de Baie-Comeau en matière d’inclusion et de diversité, M. Langlois a déploré que les préjugés existent toujours, même chez nous. « Ça me touche beaucoup quand je vois des jeunes pour qui c’est encore difficile et qui vivent de la détresse psychologique. »

Aux gens qui considèrent comme anormaux les membres de la communauté LGBTQ+, M. Langlois rétorque en demandant c’est quoi la normalité. « C’est assez éphémère la normalité. Dans les années 70, la normalité c’était de conduire avec une bière entre les deux jambes et d’aller fêter sur le quai de Baie-Comeau. Aujourd’hui, nous avons des chauffeurs désignés et les enfants doivent porter des vestes de flottaison sur le quai de Baie-Comeau », a-t-il lancé avec un clin d’oeil aux nouvelles consignes de sécurité au port.

Représentant du quartier Trudel, le conseiller Serge Deschênes a également réagi positivement aux actions posées par la Ville. Il a raconté qu’en 1976, son frère de 17 ans a dû s’exiler dans une plus grande ville pour vivre son homosexualité.

« C’était pas facile pour lui. C’était pas facile pour la famille non plus. C’est un sujet dont on ne se ventait pas. C’est pas un sujet qu’on partageait beaucoup à l’époque. Aujourd’hui, je suis fier de dire que mon frère était homosexuel, il était gai et on l’aimait tout autant », a témoigné M. Deschênes en disant espérer qu’en 2022, plus personne n’ait à vivre une pareille situation.

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