Le sculpteur Richard Ferron repart à la recherche de mains

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 19 mai 2022
Temps de lecture :

Voici une photo de la première piscine municipale de la ville de Baie-Comeau. Photo courtoisie

L’artiste Richard Ferron se lance dans une nouvelle aventure créatrice, celle d’une sculpture collective pour commémorer la première piscine municipale à Baie-Comeau. Et pour la réaliser, il a besoin des citoyens, ou plutôt de leurs mains.

Le sculpteur n’en est pas à son premier projet impliquant les mains de la population. Achevé en 2017, son projet Empreintes d’ici lui avait d’ailleurs valu deux ans plus tard un prix du Conseil des arts et des lettres du Québec.

Cette fois-ci, M. Ferron vise réaliser un serpent de mer pour commémorer la fameuse piscine à l’eau de mer qui se trouvait près de la plage Champlain. « Je trouve ça intéressant de pouvoir commémorer un lieu de rencontres sociales. C’était un lieu extrêmement original, faire une piscine sur le bord de la mer », raconte-t-il.

Décrivant sa future œuvre comme une version contemporaine de la Petite sirène de Copenhague, Richard Ferron explique qu’elle prendra la forme du corps d’un nageur qui se transforme en serpent de mer. Elle sera constituée en partie du dessus de mains de la population.

La Plongée des Floralies, le nom de la sculpture, sera installée sur le site de l’ancienne piscine, tout près des Jardins d’Emma, inaugurés en 2021. Elle rappellera à la population que jadis, à cet endroit, se trouvait une piscine.

Utilisateurs recherchés

De prime abord, le sculpteur souhaite prendre les empreintes des mains de personnes qui ont déjà fréquenté l’ancien plan d’eau. Il invite tout de même les 7 ans et plus à le contacter pour la prise d’empreintes, un procédé qui durera de 20 à 30 minutes.

Les gens intéressés peuvent se rendre à l’Alternative, sur Place La Salle, du jeudi au dimanche de 10 h à 16 h, d’ici le 20 juin. Il est aussi possible de prendre rendez-vous au 418 444-7910.

Mais pourquoi ce culte aux mains des citoyens? « La main symbolise l’action, le faire », répond-il tout simplement. Par cette collaboration du public, il vise aussi développer un sentiment d’appartenance et l’enthousiasme de contribuer à un événement culturel.

Richard Ferron espère installer son serpent de mer à la fin du mois d’août. L’œuvre sera d’ailleurs aux couleurs de l’ancienne piscine, c’est-à-dire turquoise.

Partager cet article