Des oiseaux marins retrouvés morts sur la Côte-Nord

Par Johannie Gaudreault 9:42 AM - 7 juin 2022
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Des oiseaux marins ont été retrouvés morts sur la plage de Forestville. Photo : Guillaume Tremblay

Depuis les premières détections d’influenza aviaire hautement pathogène H5N1 au début du mois d’avril, plusieurs décès d’oiseaux sauvages ont été rapportés sur les réseaux sociaux. Des carcasses d’oiseaux marins ont été retrouvées par des citoyens dans la plupart des régions du Québec, dont Charlevoix et la Côte-Nord.

« Il faut maintenant considérer que le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène H5N1 s’est répandu dans l’ensemble des régions du Québec », affirme le relationniste de presse au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Daniel Labonté.

Ainsi, le nombre d’oiseaux pour lesquels le virus de l’influenza aviaire a été détecté n’est « qu’un sous-échantillon des oiseaux sauvages infectés », selon ce dernier qui souligne que l’absence de mortalité dans une région ou un secteur ne signifie pas que le virus de l’influenza est absent.

Oiseaux marins

Présentement, le virus cause une mortalité plus significative chez les oiseaux marins de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, notamment chez les fous de Bassan, les eiders à duvet, les goélands marins et les goélands argentés, d’après les informations du MFFP.

Les autres des espèces infectées sont des oiseaux aquatiques (oie des neiges, bernache du Canada, canard), des oiseaux de proie et des corvidés.

La localisation des décès pour lesquels des analyses ont été effectuées chez les oiseaux sauvages est répertoriée dans le tableau de bord interactif sur le site Web du Réseau canadien pour la santé de la faune. « Il faut toutefois prendre en considération que lorsqu’une carcasse est récupérée pour analyse, il peut s’écouler d’une à trois semaines avant que les résultats ne soient disponibles sur le site Web », précise Daniel Labonté.

Selon le tableau de bord, 478 cas positifs suspects et confirmés d’influenza aviaire hautement pathogène chez des oiseaux morts sont recensés. Au Québec, on en retrouve que 13 %, soit 66 cas. Plus précisément, à Baie-Saint-Paul, un urubu à tête rouge a été déclaré positif le 4 mai.

En ce qui concerne la Côte-Nord, aucun cas n’apparaît sur le tableau de bord pour le moment. Toutefois, des oiseaux morts ont été retrouvés au début juin sur les plages de Forestville et des Bergeronnes.

Quoi faire?

Les citoyens qui retrouvent un oiseau mort ou malade doivent signaler sa présence en communiquant avec le MFFP au 1 877 346-6763. Il faut également éviter de les approcher et de les manipuler en attendant les directives des spécialistes.

« Selon des critères, certains spécimens pourront être récupérés pour analyse dans le cadre de la surveillance de l’influenza aviaire afin de documenter les événements de mortalité et les espèces sauvages plus sujettes à décéder des suites de l’infection. Si l’analyse n’est pas requise, des consignes seront données afin de se départir de manière sécuritaire de la carcasse », informe le porte-parole du MFFP, Daniel Labonté.

Dans les lieux où un épisode actif de mortalité associé à l’influenza aviaire a déjà été confirmé, le signalement et l’analyse de spécimens dans le cadre de la surveillance de l’influenza aviaire ne sont plus toujours requis. Dans ce cas, de façon générale, les carcasses d’oiseaux sauvages peuvent être mises dans un sac et jetées aux ordures ménagères.

« Il faut éviter de toucher les carcasses à mains nues. La meilleure façon de procéder est de porter des gants et d’utiliser un sac de plastique doublé pour ramasser la carcasse, puis de jeter le tout aux déchets. La personne doit ensuite se laver les mains avec du savon et de l’eau ou utiliser une solution hydroalcoolique dont la concentration est d’au moins 60 % d’alcool », ajoute M. Labonté.

Notons que la marche à suivre pour se débarrasser de façon sécuritaire d’une carcasse d’oiseau sauvage mort est disponible sur Québec.ca.

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