19 avril 2024
Pour mieux comprendre le virage du site web vers une plate-forme transactionnelle, le journal s’est entretenu avec Alain Dumas, directeur général du site web Le Panier Bleu. Il mentionne que le site sera sensiblement comme un Amazon ou Wayfair. Pour la phase un du projet, le commerçant doit expédier ses produits dans le Québec en entier et pour la phase deux, le commerçant pourrait choisir les régions qu’il dessert. L’entreprise veut garantir que peu importe ce que le client achète, cet achat aura un impact économique au Québec.
Quel type d’entreprise est admissible ?
Ce qu’il faut c’est vendre un bien à un consommateur, être une entreprise québécoise et que les produits se trouvent en inventaire au Québec. Il faut aussi que l’entreprise vende des biens et non un service.
« On n’empêche pas des produits qui ne sont pas québécois », dit-il.
Alain Dumas cite le ministre Fitzgibbon qui avait expliqué le projet en conférence de presse « Il n’y a pas de téléviseur qui se fabrique au Québec, mais vaut mieux l’acheter chez Fortin électronique que chez Amazon ».
Certaines catégories ont des produits qui ne sont pas fabriqués au Québec, mais des commerçants locaux en vendent.
« On veut que les gens se disent si j’ai besoin d’acheter quelque chose, j’aimerais mieux l’acheter chez un marchand québécois », dit-il.
Pourquoi utiliser Le Panier Bleu si l’entreprise a déjà un site web ?
Lorsqu’un client cherche un produit sur internet, il est très rare que les petits marchands sortent dans les premières suggestions.
Les grandes bannières sortent en premier et Le Panier Bleu veut mettre de l’avant ces commerces locaux et leur offrir une meilleure visibilité.
« Les commerçants nous disent que c’est facile d’avoir un site, mais c’est d’attirer les clients qui est difficile et nous on pense que s’ils sont à plusieurs endroits sur le web, c’est bénéfique », dit-il.
« Il faut voir le Panier Bleu comme un canal promotionnel où nous on va attirer énormément de gens sur cette plate-forme et cela leur permettra de faire des ventes à l’extérieur de leur région », ajoute-t-il.
Quels sont les avantages à utiliser cette vitrine ?
La plate-forme absorbe les frais de transaction ce qui diminue les coûts pour le commerçant.
Contrairement à d’autres plates-formes, les commerces auront « pignon sur rue » sur le site et les clients sauront à quel commerce ils ont affaire.
« Habituellement c’est le produit qui est en vedette, nous on veut mettre le marchand de l’avant », dit-il.
La plate-forme veut mettre en place une géolocalisation pour faciliter l’achat de proximité ou local.
Le commerce devra expédier les produits achetés, mais pourra aussi permettre la cueillette en magasin, ce qui réserve le produit pour le client.
Le Panier Bleu a une politique environnementale et veut limiter les gaz à effet de serre en limitant la distance que les produits doivent parcourir.
Si les produits sont des aliments du Québec, ils seront identifiés comme tels dans la plate-forme.
Comment fonctionnent les transactions ?
Le commerçant place ses produits sur la plate-forme et Le Panier Bleu gère la commande. Le paiement du client se fera au Panier Bleu qui, lui, donnera l’argent de la vente moins une commission.
Les taux de commissions qui seront pris sur les ventes varient entre 7 % et 15 % dépendant de la catégorie. Par exemple, la catégorie alimentation est à 7 % parce que les marges de profits sont très basses.
Le client devra dépenser 59,99 $ pour avoir la livraison gratuite sinon le client devra payer 9,99 $ qui sera donné au commerçant pour la livraison.
Si le commerçant a déjà un site web, l’avis de commande sera envoyé sur cette page au nom du Panier Bleu pour bien identifier que la vente provient de ce site. Sinon, l’avis sera envoyé sur le profil du commerce.
« On veut que les gens se disent : si j’ai besoin d’acheter quelque chose, j’aimerais mieux l’acheter chez un marchand québécois.», Alain Dumas
