Ragueneau congédie un employé pour avoir violé le code d’éthique et de déontologie

Par Charlotte Paquet 11:00 AM - 12 juillet 2022
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Le congédiement de l’employé 01-0007 vient clore un épineux dossier pour le maire de Ragueneau, Raymond Lavoie.

Réunis en séance ordinaire le 4 juillet, les élus de Ragueneau ont confirmé le congédiement d’un contremaître de la municipalité, suspendu avec salaire pendant six semaines pour avoir violé le code d’éthique et de déontologie des employés.

La résolution concernant le renvoi en date du 28 juin de celui qui a été identifié comme étant l’employé 01-0007 a été adoptée à l’unanimité par le conseil municipal, à la suite de la réception d’un rapport pour le moins accablant sur l’analyse de deux ordinateurs utilisés par l’homme dans le cadre de son travail.

« L’analyse des deux ordinateurs, ça nous a aidés beaucoup pour prendre la bonne décision, même si ç’a coûté près de 7 000 $ », a laissé tomber le maire Raymond Lavoie, satisfait que le dossier soit clos.

Le 30 mars, l’homme en question, à l’emploi de la municipalité depuis une trentaine d’années, a été surpris par deux autres membres du personnel à poser des gestes inappropriés devant un ordinateur pendant ses heures de travail. Une plainte écrite à cet effet a été reçue par la municipalité.

Il aura fallu attendre une dizaine de jours pour que le contremaître soit suspendu sans solde à des fins de vérification. Il a utilisé quatre semaines dans sa banque de vacances avant que sa suspension soit prolongée, mais avec salaire.

Dès le départ et avec les informations qui lui avaient été fournies, le maire favorisait le congédiement immédiat du travailleur, mais les conseillers souhaitaient plutôt attendre les résultats de l’enquête. L’avocat de la municipalité l’invitait également à la prudence.

« Si on l’avait congédié tout de suite, on aurait sauvé six semaines de salaire », a poursuivi M. Lavoie. Selon lui, l’annonce du congédiement en séance publique a été suivie d’une salve d’applaudissements de la part de la trentaine de citoyens présents.

Rappel

Lors de la séance du 13 juin, environ le même nombre de personnes s’étaient massées dans la salle du conseil pour faire pression sur les élus afin de cesser d’utiliser les fonds publics pour payer l’employé qui, avait illustré un citoyen, se livrait à « des plaisirs intimes » pendant ses heures de travail. Des personnes avaient exigé son congédiement.

Le travailleur n’en était d’ailleurs pas à sa première incartade. Déjà en 2012, il avait « reçu une lettre d’avertissement pour des gestes inappropriés d’une autre nature qui, à l’époque, n’avaient pas fait l’objet d’une plainte formelle », peut-on lire dans le procès-verbal de la séance extraordinaire du 9 avril.

Selon le même procès-verbal, l’employé n’a d’ailleurs pas contesté les récents gestes qui lui sont reprochés.

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