Acheteurs recherchent désespérément une maison à leur goût

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 14 juillet 2022
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Conséquence de la rareté des maisons à vendre sur la Côte-Nord, le délai de vente moyen a considérablement diminué.

Non, ce n’est pas un mirage, l’inventaire de maisons à vendre s’est bel et bien rétréci comme peau de chagrin sur la Côte-Nord au cours de la dernière année et les plus récentes données de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) le démontrent.

Au cours des 12 derniers mois terminés le 30 juin, le nombre d’inscriptions en vigueur a reculé de 48 % pour se fixer à 46 dans le secteur de l’unifamilial dans l’agglomération de Baie-Comeau, qui englobe Pointe-Lebel, Chute-aux-Outardes, Pointe-aux-Outardes et Ragueneau.

Pendant la même période, les ventes ont chuté de 9 % et se sont établies à 243. Malgré la baisse, James Fong, courtier immobilier agréé du bureau de Re/Max à Baie-Comeau, considère que « 243 ventes, c’est quand même bon ».

Ce dernier garde en mémoire le creux du marché observé entre 2014 et 2019. « Il y a plus de ventes aujourd’hui qu’en 2017, 2018 et 2019 alors qu’il y avait peut-être 180 maisons à vendre », indique-t-il, avec un clin d’œil aux 46 propriétés sur le marché au cours des 12 mois passés.

Du côté des prix de vente, le prix médian de cette période s’est fixé à 149 500 $, un recul minime de 2 %. Soulignons que le prix médian n’est pas influencé par les extrêmes, contrairement au prix moyen, et signifie que la moitié des transactions ont été conclues à un prix inférieur et l’autre moitié, à un prix supérieur.

M. Fong préfère tenir compte du prix médian, qui s’est d’ailleurs raffermi de 13 % au cours des cinq dernières années, révèle l’APCIQ. Le courtier y voit cependant une correction du prix de vente et non un gain. « On vend aujourd’hui le même prix que ça se vendait entre 2011 et la mi-2013.

Autre conséquence de la rareté des propriétés, le délai de vente moyen s’est raccourci de 55 jours pour atteindre 85 jours sur une période de 12 mois. « T’as même pas le temps de mettre la pancarte Vendu que c’est notarié », illustre le courtier pour démontrer comment tout va vite.

Agglomération de Sept-Îles

Du côté de l’agglomération de Sept-Îles, qui inclut aussi Uashat et Maliotenam, la même tendance est observée au chapitre du peu de disponibilité et de la baisse du nombre de transactions.

Du 1er juillet 2021 au 30 juin 2022 par rapport à la période correspondante un an plus tôt, le nombre de maisons unifamiliales sur le marché de la revente a régressé de 37 % en se fixant à 66. Pendant ce temps, 248 maisons ont changé de propriétaires, une baisse de 11 %.

S’il y a un domaine où le marché de Sept-Îles se distingue de celui de Baie-Comeau, c’est bien du côté des prix de vente beaucoup plus élevés. Au cours des 12 derniers mois, le prix médian a bondi de 13 % pour atteindre 215 000 $. Soulignons qu’il s’agit d’une augmentation de 9 % en cinq ans.

Le délai de vente moyen a été de 87 jours, une chute de 74 jours.

Le portrait du deuxième trimestre de 2022 dans l’ensemble du Québec révèle que les inscriptions ont chuté de 5 % tandis que les transactions régressaient de 14 %. Le prix de vente médian a bondi de 20 % pour s’établir à près de 450 000 $.