Nouvelle convention : les travailleurs des scieries de Résolu entérinent l’entente de principe

Les travailleurs de la Scierie des Outardes (SDO) sortent très gagnants de l’entente de principe qui vient d’être ratifiée dans une proportion de 67 % pour le renouvellement de la convention collective des huit scieries de Produits forestiers Résolu (PFR) sur la Côte-Nord et au Lac-Saint-Jean.

« Il y a eu énormément de gains de salaire », a lancé tout heureux Bernard Plante. Il représente les quelque 140 membres de la section 22 chez SDO qui profiteront d’une hausse de salaire moyenne de 30 %, mais qui pourrait aller jusqu’à 40 % pour les employés de métier, d’ici à l’échéance de la nouvelle convention en 2027.

À titre d’exemple, à la signature du contrat dans les prochaines semaines, un mécanicien obtiendra l’équivalent de 4,50 $ de l’heure de plus en hausse salarial, ajustement salarial et primes. Ensuite, des bonifications régulières sont prévues.

« Le gros gain, c’est de ramener des sous sur l’année et demie de contrat qui nous restait à faire », a avoué le président. En effet, chez SDO, l’actuelle convention collective devait se termine le 31 décembre 2023. En joignant les travailleurs du Lac-Saint-Jean pour les négociations du contrat modèle, les employés bénéficient ainsi des sommes négociées pour ces 18 mois. « Je peux aller chercher de l’argent à compter de la ratification. »

Selon lui, le résultat de 67 %, qui n’est somme toute pas très élevé malgré les gains importants, s’explique ainsi : « Il y avait deux mondes. Il y a deux réalités différentes entre les gens de la Côte-Nord et ceux du Lac-Saint-Jean. Je pense sincèrement que c’est ce qui a fait que le vote a été de 67 %. »

Les travailleurs font aussi des avancées importantes au chapitre du régime d’assurances collectives, notamment pour les frais dentaires qui seront remboursés à 75 % par l’employeur dès la ratification et à 100 % le 1^er mai 2024. Le régime de retraite est également bonifié.

Compétitionner

Il ne fait aucun doute que Produits forestiers Résolu a sorti le chéquier afin de favoriser le recrutement, mais aussi la rétention des travailleurs. De plus, avec les profits élevés réalisés dans le monde du sciage depuis un certain temps déjà, les attentes étaient très élevées du côté syndical.

En cette période de pénurie de main-d’œuvre, les entreprises s’arrachent littéralement les employés. Pour compétitionner avec les salaires payés par les grands joueurs de la Manicouagan, comme Hydro-Québec, Alcoa et la Ville de Baie-Comeau, PFR devait marquer un grand coup, reconnaît M. Plante.