Une ancre gardée secrète pendant 35 ans
Photo courtoisie
Été 1987, Havre-Saint-Pierre. Un groupe de passionnés de plongée pratique leur activité de prédilection. À un moment, l’un des plongeurs voit un immense objet métallique. 35 ans plus tard, ce qu’ils ont trouvé les fascine toujours.
Léon Gagnon faisait partie de ce groupe de plongeurs. Il était accompagné par Gilles Lebrun, Michel Thériault, Claude Thériault et Pierre Richard.
Alors qu’ils étaient sous l’eau à proximité de l’île Quarry, Léon Gagnon et Pierre Richard aperçoivent une partie d’une immense ancre qui sort du fond marin.
« Lorsqu’on a vu ça, on capotait. On n’avait jamais vu quelque chose comme ça », souligne M. Gagnon.
Après avoir remonté à la surface, le petit groupe décide de tenter de sortir l’ancre du fond marin. Le poids de l’ancre rendra l’opération ardue pour le groupe.
« On avait un bateau de 42 pieds et on a failli chavirer quand on a essayé de soulever l’ancre. On a même cassé une corde », indique Léon Gagnon.
Finalement après de nombreux efforts, ils réussissent à sortir l’ancre qui est d’une hauteur d’environ 10 pieds et d’une largeur de 4 pieds.
Retour à l’eau
Une fois à terre avec l’objet, celui-ci commence rapidement à rouiller. Étant donné qu’il n’y a pas d’installation pour conserver un tel artefact et après une discussion entre eux, les hommes prennent la décision qu’il est mieux dans les circonstances d’aller remettre l’objet à l’eau. Le groupe va alors déposer l’ancre au large de Havre-Saint-Pierre, face à l’île du Havre.
Durant les quelques heures que le groupe aura l’ancre en sa possession, ils prendront des photos de l’objet. Ils montreront par la suite ces photos à un historien local de Baie-Comeau qui estimait que l’ancre devait appartenir à un navire à trois-mâts et qu’elle devait avoir 150 ans.
Un secret à dévoiler
Après avoir remis l’ancre à l’eau les cinq hommes vont décider ensemble de garder le secret de cette découverte entre eux.
Mais après 30 ans d’attente, le groupe souhaite désormais faire connaître cette découverte et surtout que d’autres puissent en profiter.
« Nous ce qu’on veut, c’est que cet objet ne soit pas oublié. Je pense même que ça pourrait devenir une attraction touristique pour les plongeurs qui souhaiterait plonger dans ce secteur », affirme M. Gagnon.
Ils espèrent également que l’ancre pourrait intéresser des organismes touristiques ou la municipalité qui pourraient en faire la promotion.
Le ministère de la Culture et des Communications du Québec précise que lorsqu’une découverte archéologique est faite, il faut la déclarer sans délai. Le ministère ajoute qu’il est recommandé de laisser les objets sur place surtout en contexte subaquatique, car leur retrait de l’eau entraîne une dégradation rapide.
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