Incendie au Parc Ferland: une famille devra repartir à zéro

Par Marie-Eve Poulin 9:04 AM - 19 septembre 2022
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La famille qui venait d’annuler son assurance devra repartir à zéro.

Une famille de Sept-Îles l’a échappé belle lorsque son domicile sur la rue des Fougères au Parc Ferland s’est soudainement enflammé. Toutefois, la famille, qui venait d’annuler son assurance, devra repartir à zéro.

Quatre des cinq membres de la famille regardaient leur domicile perdu sous un nuage de fumée, tard, dimanche soir. Un père et un fils, sans chaussures, les pieds dans l’herbe froid, montrent l’urgence de la situation qu’ils ont vécue un peu plus tôt.

« J’étais assis bien tranquille dans ma salle d’ordi en train d’écouter la télé, et les enfants étaient dans le salon. Mon plus jeune est venu me voir en disant que ça sentait bizarre. Je lui ai répondu que j’avais peut-être mal éteint mon cigare et je l’éteins encore. Après, ma fille arrive en disant que ça sent bizarre, j’y dis de baisser le chauffage, parce que des fois ça peut sentir le brûlé. L’odeur est comme partie », raconte Jean-François Bobbitt, le père de famille.

« Ç’a prit trois minutes, je me suis tourné vers la fenêtre à côté et j’ai vu ça orange sur la roulotte de mon voisin », ajoute-t-il. Le feu était pris.

« Quand je suis sorti dehors, c’était déjà rendu dans ma chambre », dit-il.

Il explique n’avoir rien vu se dérouler tellement ça s’est passé rapidement. M. Bobbitt raconte que la cause de l’incendie n’est toujours pas connue. Les pompiers lui auraient dit que cela peut prendre jusqu’à trois jours avant de connaître la cause.

« J’ai eu le temps de sortir mes enfants, mes deux chats, le troisième s’est sauvé à la course chez le voisin », dit-il.

L’homme explique que le deuxième voisin aurait tenté de prendre son boyau d’arrosage pour éteindre le feu.

Ce voisin, tout trempé, regardait la scène impuissant face à l’ampleur de la situation.

Les résidents du secteur étaient de tout coeur avec les sinistrés. Plusieurs offraient des vêtements chauds aux membres des familles évacuées, des collations et même d’aller se réchauffer à l’intérieur de leur demeure.

Pas d’assurance

Le père de famille raconte qu’il venait d’annuler sa police d’assurance et était en processus de recherche d’une nouvelle assurance moins dispendieuse. La famille qui n’avait donc pas d’assurance au moment de l’incendie devra tout recommencer à zéro.

Jean-François Bobbitt croit qu’un de ses voisins n’était pas assuré lui non plus.

La Croix-Rouge Canadienne est venue s’occuper des sinistrés qui ont dû être évacués. Ceux-ci pourront bénéficier de l’aide offerte par l’organisme pour une durée de trois jours seulement. Ils ont logé à l’hôtel pour cette première nuit sans domicile.

La SPCA héberge leur chien.

Une campagne de sociofinancement a été lancée pour venir en aide à la famille.

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