Les propositions de soutien ont fusé, mercredi soir, parmi la trentaine de participants à une première rencontre destinée à organiser l’accueil des huit familles de ressortissants ukrainiens attendues dans la Manicouagan d’ici la fin de 2022. Pour les organisateurs, c’est un beau succès.
« La graine est semée », s’est écrié, tout heureux, Jean-Émile Valois, l’un des trois initiateurs avec Ksenia Tsypina et Alain Jourdain. M. Valois assure que les démarches de recrutement de familles hôtes et de sollicitation de volontariat pour aider et accompagner les nouveaux arrivants se poursuivront.
« Au début, on était trois personnes. Là, on est 30 et c’est sans compter les personnes qui ne pouvaient pas venir à la rencontre », s’est réjoui le coorganisateur.
Dans l’église Saint-Nom-de-Marie, où la rencontre a eu lieu, on aurait pu entendre voler une mouche lorsque Ksenia Tsypina a démystifié bien des pans des attentes concernant l’accueil de la quinzaine de citoyens ukrainiens qui espèrent s’établir dans le coin.
Une vingtaine de formes d’aides possible pour répondre aux besoins a été colligée sur une feuille distribuée aux participants pendant la rencontre. Chacun a pu cocher les besoins auxquels il pourrait répondre.
Au moins deux nouvelles familles hôtes ont alors levé la main pour accueillir dans leur foyer de nouveaux arrivants. D’autres personnes ont confirmé leur intérêt à donner un coup de pouce, que ce soit pour l’accompagnement à l’épicerie ou remplir un formulaire, ou encore l’aide à la recherche d’un logement et d’un emploi, à titre d’exemple.
C’est un départ
Une première famille ukrainienne ayant fui son pays assiégé par la Russie arrivera cette fin de semaine. Un couple dans la jeune vingtaine, Bianca Lajoie et Frédérick Cormier, lui ouvrira grandes les portes de son foyer.
En octobre, Mme Tsypina et son fils accueilleront à leur tour une maman et son enfant. « On espère que d’autres personnes vont répondre à l’appel », a lancé la Baie-Comoise à son auditoire, en rappelant le côté temporaire de l’hébergement. « Vous ne serez pas pris avec votre engagement de cœur éternellement. »
Il existe trois types de familles hôtes. Il y a celle de courte durée, donc pour quelques jours et une sorte de dépannage. Il y a aussi celle de moyenne durée, soit de deux semaines à deux mois. Finalement, la famille hôte de longue durée hébergera des gens pendant plus de deux mois.
Comme l’a bien mentionné Ksenia Tsypina :
- Devenir famille hôte demande un bon cœur, de la bonne volonté, un peu de souplesse et le désir de partager.
- La famille hôte n’est pas une famille d’accueil. Le gouvernement ne la dédommagera pas. Ce n’est pas du travail, c’est du volontariat et il n’y a pas de relation hiérarchique.
- L’accueil d’une famille ukrainienne chez soi exige minimalement une chambre ainsi qu’un accès à une salle de bain et une cuisine.
- Être famille hôte, c’est une occasion de se redécouvrir, de voyager sans sortir de chez soi et de s’initier à une nouvelle langue sans suivre de cours.
- Ailleurs au Québec, il faut en moyenne deux semaines aux ressortissants ukrainiens pour se trouver un emploi.
- Les gens veulent travailler avant même d’apprendre le français.
- Les applications de traduction sur les téléphones intelligents sont très utiles aux Ukrainiens qui ne parlent pas encore français.
« Être une famille hôte, c’est une aventure et je vous invite à y prendre part », a conclu la dame tout en disant espérer accueillir plusieurs autres familles dans l’avenir. « Je ne veux pas me limiter à huit familles. Mais vaut mieux commencer quelque part que de ne jamais commencer. »
Ksenia Tsypina invite les gens à joindre le groupe Facebook Aide et accueil aux personnes ukrainiennes – Côte-Nord, Québec, Canada
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