Fermeture de bureaux ministériels régionaux : les partis politiques invités à se prononcer
Le président régional du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, Jimmy Tremblay. Photo : Archives
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) dénonce la fermeture inattendue des bureaux régionaux de différents ministères et organismes et demande aux partis politiques de se prononcer sur l’avenir des services directs offerts par la fonction publique.
L’annonce récente de la Commission des normes de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) de conserver seulement 8 huit bureaux ouverts sur les 28 bureaux au Québec semble se dessiner comme le nouveau modèle d’affaire du gouvernement du Québec, déplore le SFPQ.
« La pandémie sert actuellement de prétexte à l’État pour ne pas rouvrir les bureaux fermés pour motifs sanitaires et ainsi poursuivre la déshumanisation des services. Les politiciens de tous partis confondus doivent informer les citoyens des genres de services qu’ils entendent offrir à la population après le 3 octobre. Les bureaux de l’État québécois deviendront-ils des coquilles vides forçant la population québécoise à se tourner vers les services en ligne ou téléphonique sans possibilité de rencontrer un être humain? », questionne Jimmy Tremblay, président régional du SFPQ.
Cette fermeture des bureaux de la CNESST s’ajoute aux 14 bureaux régionaux de Service Québec fermés à l’automne 2021.
D’autres ministères et organismes comme Retraite Québec, Revenu Québec et la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) n’ont pas rouvert leurs bureaux à la population depuis leur fermeture durant la pandémie, constate le SFPQ.
« Les files d’attente n’ont pas disparu, elles sont devenues invisibles sur Internet ou au téléphone. Il est maintenant extrêmement difficile d’accéder aux lignes téléphoniques dans les centres d’appels, en raison du manque de personnel et du volume très élevé des appels. Cette situation pénalise particulièrement les personnes âgées, les personnes à faible revenu et les personnes nouvellement arrivées au Québec qui sont les plus susceptibles d’avoir de la difficulté à accéder aux services en ligne. Est-ce cela que nos politiciens envisagent pour tous les services offerts par la fonction publique au Québec? », demande M. Tremblay.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 40 000 membres à travers le Québec, dont quelques 30 000 sont issus de la fonction publique québécoise.
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