Les fonctionnaires dénoncent la fermeture de bureaux régionaux
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) dénonce la fermeture inattendue des bureaux régionaux de différents ministères et organismes et il invite les partis politiques à se prononcer sur l’avenir des services directs offerts par la fonction publique.
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) dénonce la fermeture inattendue des bureaux régionaux de différents ministères et organismes. Il invite également les partis politiques à se prononcer sur l’avenir des services directs offerts par la fonction publique.
La présidente du SFPQ, Céline Bonneau, parle de déshumanisation des services aux citoyens, rappelant les fermetures de bureaux régionaux amorcées depuis le début de la pandémie. Elle s’inquiète que cette tendance ne devienne le nouveau modèle d’affaires du gouvernement du Québec.
« La pandémie sert actuellement de prétexte à l’État pour ne pas rouvrir les bureaux fermés pour motifs sanitaires et ainsi poursuivre la déshumanisation des services. Les politiciens de tous partis confondus doivent informer les citoyennes et citoyens des genres de services qu’ils entendent offrir à la population après le 3 octobre prochain. Les bureaux de l’État québécois deviendront-ils des coquilles vides forçant la population québécoise à se tourner vers les services en ligne ou téléphonique sans possibilité de rencontrer un être humain? », questionne Mme Bonneau dans un communiqué.
L’annonce récente de la Commission des normes de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) de conserver seulement huit bureaux ouverts sur les 28 au Québec s’ajoute aux 14 bureaux régionaux de Service Québec fermés à l’automne 2021.
Comme le constate le SFPQ, d’autres ministères et organismes comme Retraite Québec, Revenu Québec et la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) n’ont pas rouvert leurs bureaux à la population depuis leur fermeture durant la pandémie.
La présidente régionale du syndicat insiste et relance les candidats des partis politiques, leur rappelant que les files d’attente n’ont pas disparu, elles se retrouvent maintenant sur Internet ou au téléphone.
« Ce n’est pas tout le monde qui a accès à Internet. En plus, on ne retrouve plus de formulaires papier localement, car les bureaux sont fermés. Tout doit être fait en ligne ou au téléphone. Donc les centres d’appels sont débordés, en raison du manque de personnel et du volume très élevé des appels. Je demande donc aux partis politiques; quels seront les services maintenus? » lance-t-elle au cours d’un appel téléphonique, ajoutant qu’une volonté politique est nécessaire pour maintenir les services à la population avec un contact humain.
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