Le niveau du lac Varin baisse après du vandalisme à un barrage
Le niveau d’eau du lac Varin a considérablement baissé ces derniers mois en raison de ce qui a toutes les apparences d’un acte de vandalisme perpétré à un petit barrage, selon les villégiateurs. Photo Julie Fallu
Des propriétaires de chalets situés au lac Varin, dans la ZEC du même nom au nord de Baie-Comeau, n’en reviennent pas qu’un acte de vandalisme, qui aurait été perpétré à un petit barrage, soit à l’origine de la baisse du niveau d’eau qu’ils constatent depuis l’été.
Pendant la première fin de semaine d’octobre, le pot aux roses a été découvert. On a découvert qu’un câble d’acier retenant un barrage en aval du lac aurait été sectionné et une toile géotextile, retirée.
« On n’a aucune preuve c’est qui, mais on a la preuve que le câble a été sectionné », soupire Julie Fallu, propriétaire de l’un des sept chalets dans le secteur. « On n’est pas tant que ça, mais c’est un beau lac situé sur la ZEC, un lac pour la pêche et la villégiature. »
Le lac Varin se trouve à une soixantaine de kilomètres de Baie-Comeau. Au cours des derniers mois, la villégiatrice s’est rendue aux deux semaines à son chalet, qu’elle possède depuis six ans. « Cet été, on a commencé à trouver que ç’a avait baissé, mais ça ne bougeait pas beaucoup. »
Mais ça bougeait suffisamment pour devoir repousser le quai. Aujourd’hui, il n’y a plus que 15 cm d’eau au bout du quai. La situation est aussi devenue problématique pour les rampes de mise à l’eau.
« Ça fait comme effet que ç’a presque baissé de quatre pieds. C’est désolant. Si ça reste comme ça, je vais me ramasser avec une rivière plutôt qu’un lac. J’ai une mare de bouette en avant de chez nous », se désole Mme Fallu, en soulignant que tous les propriétaires de chalets sont dans le même bateau.
Cette dernière a rapporté les méfaits aux autorités de la zone d’exploitation contrôlée (ZEC) Varin ainsi qu’au Centre d’expertise hydrique du Québec du ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MELCC), gestionnaire de l’infrastructure. Elle a reçu la confirmation que des ingénieurs se rendront sur place constater les faits et que le président de la ZEC sera contacté.
Le MELCC a d’ailleurs confirmé au journal Le Manic avoir reçu un signalement indiquant un abaissement anormal du niveau du lac. « Une équipe se rendra sur les lieux dès que possible afin de vérifier l’état de la structure de ce barrage et de constater l’abaissement du niveau d’eau, le cas échéant. Les observations découlant de l’inspection nous permettront de statuer sur les actions à prendre », a indiqué Caroline Cloutier, relationniste.
Perturbations
Outre de voir son petit coin de paradis perdre de ses attraits et son chalet, de sa valeur, Julie Fallu s’inquiète aussi pour la faune et la flore.
Même si des frayères pour la truite ont été aménagées dans le lac voilà deux ans, cette année, il faut oublier la fraye, selon la dame. « Là, il y a des grenouilles et des truites qui ne sont pas à l’abri », dit-elle, en s’inquiétant aussi pour la diversité écologique autour du lac.
Il y a quelques années, les villégiateurs du coin avaient obtenu une subvention pour effectuer quelques travaux d’entretien au vieux barrage datant des années 40 et construit à l’époque du flottage du bois. Mme Fallu, qui travaille elle-même pour la sécurité des barrages chez Hydro-Québec, le décrit comme une infrastructure presque artisanale qui fait environ 3,3 mètres de haut.
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