Une plaque commémorative à la mémoire des frères Desbiens dévoilée aux Bergeronnes
Jean-François Desbiens (2e personne à partir de la droite) est derrière le projet de plaque commémorative, longtemps retardée en raison de la pandémie de COVID-19.
Une quinzaine de personnes étaient réunies aux Bergeronnes le vendredi 7 octobre pour assister au dévoilement d’une plaque commémorative dédiée aux frères Desbiens, tragiquement décédés de noyade en 1960. Une atmosphère de recueillement régnait lors de l’allocution de Jean-François Desbiens, le neveu des défunts, qui a initié le projet afin que leur histoire ne tombe pas dans l’oubli.
Le 9 mai 1960, Roy Desbiens procédait au nettoyage de la deuxième écluse de la rivière des Petites-Bergeronnes lorsque son radeau chavire et l’entraine au-dessus de l’écluse, où il s’est retenu pendant plus d’une heure à l’aide d’un câble d’acier.
Son frère Léo Desbiens s’est empressé de venir à sa rescousse avec une embarcation qui a à son tour sombré en raison des forts volumes d’eau des crues printanières. Voyant sa force le quitter, Roy Desbiens lâcha le câble et fut entraîné par le courant de la rivière.
« C’est un gros choc pour une famille, on peut se l’imaginer », affirme Nathalie Ross lors de son allocution en présence des soeurs des défunts, Ruth, Rita et Marie-Paule.
« Bien qu’une telle situation ne pourrait se répéter aujourd’hui en raison des normes du travail, on se doit de se remémorer ces choses-là parce que ça fait partie de notre histoire. Les générations futures pourront voir que nous évoluons dans notre société », précise la mairesse des Bergeronnes.
60e anniversaire
« Mon oncle Romey m’a donné toutes les archives de la famille, et m’a demandé de faire remplacer la plaque commémorative de la colonisation sur le monument près du site de la ferme de Thomas Simard, ce qui a été fait en 2021 », raconte Jean-François Desbiens.
« C’est en fouillant dans ces archives pour les classer en 2019 que j’ai remarqué que la tragédie dont on parle aujourd’hui allait avoir 60 ans en mai 2020 ». Des retards dus à la pandémie de COVID-19 ont retardé la commande et la fabrication de la plaque commémorative.
« Voilà que madame la COVID a tout chamboulé. Nous sommes maintenant deux ans et demi plus tard que prévu, mais peu importe. Les 60 ans de cette tragédie seront maintenant officiellement soulignés », explique Jean-François Desbiens.
Devoir de mémoire
La plaque est installée en bordure de la rivière des Petites-Bergeronnes, près du lieu où a été retrouvé le corps à la dérive de Léo Desbiens. « En discutant avec la famille, on a convenu de placer la plaque sur le terrain familial », souligne M. Desbiens.
« J’aimerais remercier la municipalité des Bergeronnes d’avoir participé au projet, et particulièrement à Mme Nathalie Ross, à la directrice générale Magali Lavigne, au directeur des travaux publics Dave Gagné et l’agente de développement Sara Brisson », conclut-il.
De son côté la mairesse des Bergeronnes, Nathalie Ross, a tenu à rappeler l’importance de garder ces souvenirs en vie : « L’inauguration de cette plaque représente une occasion de se souvenir et de sensibiliser nos citoyens à la sécurité sur les lieux de travail et aussi les sensibiliser aux risques de noyade ».
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