Lysandre et Olivier lèvent la main pour être famille hôte de réfugiés ukrainiens

Par Charlotte Paquet 3:40 PM - 3 novembre 2022
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Olivier Roy Martin et Lysandre St-Pierre sont prêts à devenir une famille hôte pour partager leur quotidien avec des réfugiés ukrainiens.

Ils ont 30 ans, sont sans enfant et disposent d’une chambre libre à la maison. Ajoutez à cela leur désir de répondre à un besoin et leur grand cœur et vous aurez Lysandre St-Pierre et Olivier Roy Martin, prêts à accueillir chez eux des ressortissants ukrainiens.

Le couple de Baie-Comeau a décidé de se lancer dans l’aventure lors d’une réunion d’information organisée en septembre pour aider à l’accueil de huit premières familles attendues dans les mois suivants. « C’est cette soirée-là qui a éveillé encore plus notre intérêt à devenir une famille hôte », admet la dame.

Lysandre St-Pierre, enseignante au collégial et conseillère municipale, et Olivier Roy Martin, journaliste-vidéaste chez NousTV, sont aussi arrivés d’ailleurs, il y a cinq ans. Même s’ils ne débarquaient pas d’un pays en guerre et qu’ils ne connaissaient pas la barrière de la langue, ils ont tout de même dû apprivoiser un nouveau milieu. Des gens les ont aidés à s’intégrer. Aujourd’hui, ils souhaitent rendre la pareille à des réfugiés d’Ukraine.

« Je pense qu’on est assez bien réseauté, on va être capables de les aider », souligne Mme St-Pierre, qui voit le rôle des familles hôtes comme un soutien au renforcement des capacités des gens qu’elles accueillent. « Eux, ils vont nous amener quelque chose aussi », renchérit son conjoint, qui a déjà participé à deux stages à l’international.

Un pairage à réussir

Le couple St-Pierre-Roy Martin a beau avoir levé la main, plusieurs étapes restent encore à franchir avant d’ouvrir sa porte à une famille ukrainienne. « C’est encore assez embryonnaire comme projet », admet l’homme.

S’il y a une chose de sûre dans son esprit, c’est que pour la réussite du pairage afin que les deux parties y trouvent leur compte, la première chose à établir, c’est un lien de confiance, et la deuxième, un contrat. « Au fond, il faut qu’on s’entende sur ce que nous on offre et sur ce qu’eux attendent. Si ça fitte ensemble, c’est là qu’on peut les accueillir. Si on ne s’entend pas sur tout ce qui est important avant, forcément, il peut y avoir des déceptions et des problèmes. »

Les deux conjoints sont bien conscients que leur quotidien ne sera plus tout à fait le même lorsqu’ils deviendront une famille hôte, mais ils ressentent une envie de redonner et d’aider. Ils souhaitent contribuer dans l’idée de permettre à ces gens-là de vivre une transition vers leur propre appartement.

En acceptant de s’ouvrir au journal Le Manic, le couple espère aussi allumer des étincelles. « Même si nous on n’arrive jamais à en accueillir parce que notre offre ne convient à personne qui arrive ici, peut-être qu’on aura réussi à éveiller quelqu’un d’autre qui pourrait se dire si eux sont capables, on est capables nous autres aussi », conclut la dame.

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