Promoteur résidentiel recherché pour l’ancienne école Jean-Paul II

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 14 novembre 2022
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Depuis quelques semaines, une affiche de Via Capitale est bien en vue sur la façade de l’ancienne école secondaire Jean-Paul II, propriété de Sylvain Poirier, un ancien élève, depuis novembre 2019.

L’ancienne école secondaire Jean-Paul II est à vendre au coût de 795 000 $. Trois ans presque jour pour jour après l’avoir acquise pour 38 386 $ à l’enchère publique, Sylvain Poirier décide de jouer le tout pour le tout afin d’intéresser un promoteur immobilier.

Depuis quelques semaines, l’affiche d’un courtier de Via Capitale est bien en vue sur la façade de l’établissement qu’a fréquenté l’entrepreneur en plomberie pendant ses études secondaires.

« L’école est à vendre depuis le premier jour où je l’ai achetée », illustre M. Poirier, avant de préciser qu’au cours de l’année qui a suivi son acquisition, il ne pouvait cependant s’en départir étant donné la possibilité légale que l’ancien propriétaire exerce un droit de rachat.

Faut-il rappeler qu’en se portant acquéreur du bâtiment du quartier Saint-Georges lors d’une vente pour défaut de paiement de taxes, le citoyen faisait d’une certaine façon un pied de nez à la direction de l’école de l’époque, qui l’en avait expulsé après un an.

Sylvain Poirier a acquis l’école qu’il a fréquentée un an, avant d’être mis à la porte, au coût de 44 000 $ lors d’une vente pour défaut de paiement de taxes de la Ville de Baie-Comeau. Photo courtoisie

Mais évidemment, il y avait plus. Il voyait le potentiel de son acquisition. « J’ai acheté l’école parce qu’elle n’était pas chère. (…) J’ai payé le prix d’une remise », ajoute-t-il. En incluant la TPS et la TVQ, son achat a totalisé 44 000 $.

Quand l’école a fermé ses portes en juin 2016, le bâtiment était évalué 2 M$. Quelques mois plus tard, la corporation propriétaire avait déclaré faillite. Un syndic avait mis la propriété en vente à 540 000 $. M. Poirier affirme avoir reçu une offre d’achat à 540 000 $ pendant la pandémie, qu’il a refusée considérant que sa propriété vaut plus.

Profiter du contexte

Avec l’importante pénurie de logements et de maisons à vendre à Baie-Comeau, Sylvain Poirier croit que sa propriété pourrait intéresser un promoteur et que le moment est on ne peut mieux choisi pour mousser sa vente.

Selon lui, un acheteur pourrait choisir de conserver le bâtiment pour le transformer à sa guise ou encore le raser complètement et construire quelque chose de neuf. « La bâtisse n’a pas dépéri depuis que je l’ai, sauf quelques vitres de plus cassées par les flos. Elle a juste renmieuté. Je l’ai entretenue. Il n’y a pas d’eau qui rentre. »

Un processus de modification de zonage est en cours afin de permettre la réalisation de projets d’habitation. Le comité consultatif d’urbanisme de la Ville de Baie-Comeau a donné un avis favorable à la demande et la dernière étape, celle de l’approbation ou non par le conseil municipal, est prévue à la séance publique du 21 novembre.

« Ça peut devenir des maisons, des blocs appartements, des blocs appartements avec restauration. Je voulais avoir le plus grand éventail en habitation », explique le propriétaire au sujet de sa demande de modification.

Se départir

Outre l’ancienne école Jean-Paul II, Sylvain Poirier est propriétaire de 10 immeubles à logements et de sept maisons à Baie-Comeau, principalement dans le quartier Saint-Georges.

Il vient d’atteindre le cap de la cinquantaine et commence à penser à la retraite, d’où l’amorce d’un virage pour se départir peu à peu de ses propriétés. Ses sept maisons sont à vendre. Pour le moment, il conserve ses immeubles locatifs.

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