La famille Talbot a le judo dans le sang
La famille Talbot pratique le judo depuis plusieurs années. Au bas, les deux plus jeunes, Cadel et Thélio, entourés de leur mère, Caroline Lessard, de l’aîné Machiel et de leur père, Stéphane.
La famille Talbot c’est Stéphane, le père et entraîneur de judo, la mère Caroline Lessard et les quatre enfants : Machiel, Philomène, Cadel et Thélio. Et, jusqu’à la saison passée, ils évoluaient tous au sein du Club de judo de Baie-Comeau.
Effectivement, il y a Philomène, 13 ans, qui pratiquait le judo et faisait aussi de la gymnastique. Elle a décidé de se concentrer sur ce dernier sport et a accroché son judogi. « Peut-être qu’elle y reviendra plus tard. Pour l’instant, elle se concentre sur sa gym, mais nous ne sommes pas sûrs qu’elle ait arrêté sa carrière de judoka », explique sa mère.
L’aîné, Machiel, a 14 ans. C’est lui qui a incité sa mère à faire du judo. « Je m’étais dit que si j’avais un enfant qui se rendait à faire des compétitions provinciales, je m’y mettrais aussi ».
Machiel a débuté le judo vers l’âge de trois ans et a fait sa première compétition provinciale à Jonquière alors qu’il avait sept ou huit ans. Caroline a tenu sa promesse et a commencé le judo la semaine suivante.
Stéphane s’est intéressé au judo, il y a quinze ans. Maintenant, il entraîne ses fils. Parce que c’est dur sur le corps le judo. « On peut chuter 50 fois, 100 fois, par entraînement », souligne-t-il.
Du côté de Mme Lessard, elle compétitionne également, normalement dans la catégorie vétéran 30 ans et plus, mais comme il n’y a pas beaucoup de femmes au Québec dans cette catégorie, elle doit parfois combattre dans la catégorie senior 18 ans et plus. « La compétition est alors plus relevée et ça demande beaucoup d’humilité et de courage ».
Pour les deux plus jeunes, le goût de la compétition, l’attrait de la médaille et la bonne camaraderie sur le circuit est ce qui les motive à pratiquer cet art martial. Le bébé de la famille, Thélio lance qu’il « aime aller en voyage, pour les compétitions, parce que c’est le fun ! ». À 9 ans, il peut se targuer d’avoir été à Edmonton et même aux États-Unis pour son sport.
Valeurs du judo
Le sport étant un art martial asiatique inspire d’abord le respect. D’abord, par le salut en arrivant à la surface de combat et devant son adversaire. « Faut que tu sois judoka pour comprendre ce que ça prend pour aller se battre, il y a donc un respect qui s’installe parce que tu le sais que c’est aussi dur pour l’autre que pour toi », soutient M. Talbot.
Il ajoute d’ailleurs qu’aucun entraîneur ne tolérerait un comportement qui va à l’encontre du respect. « C’est dans le code moral du sport », ajoute sa conjointe.
« C’est un sport dans lequel tu ne peux pas te cacher. Si tu es généreux, on va le voir en combat ou au contraire, si tu es hypocrite, ça va paraître aussi », relance M. Talbot.
Sport d’adaptation
« Si tu es meilleur, ça va faire que moi aussi, je vais devenir meilleur et si c’est moi qui suis meilleur que toi, je vais te donner mon meilleur pour que tu puisses devenir meilleur et me donner du trouble et là, je vais devoir m’adapter », affirme encore le papa sensei.
Machiel explique comment il doit s’adapter à son adversaire. « Mettons que l’autre est plus fort physiquement, je vais faire attention de ne pas aller me coller trop proche de lui, parce qu’il peut essayer de me lever et faire des prises ».
C’est pour cette raison qu’il regarde toujours contre qui il va devoir se battre, pour pouvoir s’y préparer et penser à la meilleure façon de déjouer l’autre. Parfois, il devra mettre certaines techniques de côté et s’adapter à son opposant.
Le judo fait partie intégrante de la vie de la petite famille, avec des entraînements de trois à quatre fois par semaine. En plus des voyages à l’extérieur pour les compétitions où l’entraîneur Talbot doit organiser le voyage, coordonner les repas et s’assurer que les jeunes mangent bien, le coucher, le transport, la pesée des athlètes et la compétition.
Futur
Machiel partait avec Judo Québec pour une compétition cette fin de semaine. Cette année, il compétitionne dans le U16, sa catégorie régulière, et est souvent surclassé pour faire en plus, la compétition U18.
« J’essaie toujours de monter mon niveau. Je travaille pour ça et ce serait un rêve d’aller aux Jeux olympiques », soutient l’adolescent.
Chaque compétition à laquelle les judokas participent leur donne des points pour établir le classement provincial et ce classement décide des participants aux Championnats canadiens. Machiel est arrivé troisième et seuls les deux premiers passaient à la sélection des Jeux du Canada. « On vise plus dans deux ans pour Machiel pour participer aux Championnats canadiens ».
En attendant, il y aura la Finale régionale des Jeux du Québec, ici même à Baie-Comeau, le 26 novembre à l’école secondaire Serge-Bouchard. Si l’un des enfants Talbot se classe premier, il aura alors son ticket pour les Jeux du Québec qui se tiendront à Rivière-du-Loup en 2023.
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