Marie-Pier marque l’histoire des pompiers à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 12:08 PM - 22 novembre 2022
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Marie-Pier Dubé-Fortin, première pompière permanente à Baie-Comeau, pose en compagnie du directeur du service de la Sécurité publique, Alain Miville.

Le combat des incendies est un monde d’hommes, mais ce n’est pas ça qui va freiner Marie-Pier Dubé-Fortin. Depuis septembre, elle fait partie de la brigade de la Ville de Baie-Comeau et marque l’histoire en devenant sa première pompière permanente.

Quelques femmes ont travaillé pour le service de la Sécurité publique au fil des ans, mais toujours à titre de pompières à temps partiel, ou pompières volontaires comme on les appelait auparavant. Encore aujourd’hui, trois femmes détiennent ce statut sur quelque 40 pompiers, dont 13 permanents et 27 à temps partiel.

À 32 ans, Marie-Pier Dubé-Fortin occupe le poste de pompière-préventionniste. « Quand j’ai vu le poste ouvert pendant l’été, je me suis dit on va faire un essai. J’avais le goût au niveau professionnel. En dedans de trois semaines, on s’en venait », indique la maman de trois garçons âgés de trois ans et demi à sept ans.

Il faut dire que la région Manicouagan n’était pas inconnue pour la diplômée de 2010 du cégep de Baie-Comeau en Technologie du génie civil. « C’est un retour aux sources », avoue celle qui est native de Colombier, en Haute-Côte-Nord.

Dix ans à Fermont

La professionnelle en incendie vient de passer 10 ans à Fermont, où elle s’était installée pour travailler en génie civil à la minière ArcelorMittal. C’est également là qu’elle a rencontré le père de ses enfants. Pour le moment, il travaille d’ailleurs toujours dans le nord, où la famille possède toujours une maison. C’est lui qui fait des allers-retours entre Fermont et Baie-Comeau pour passer du temps avec les siens.

Du génie civil au combat des incendies, il y a quand même une marge. « J’ai donné mon nom pour être pompière à temps partiel (à la Ville de Fermont). C’est là que tout a commencé », raconte Marie-Pier Dubé-Fortin. Cela l’a menée à intégrer la brigade d’intervention industrielle chez ArcelorMittal.

Si à la Ville de Fermont, elle était la seule femme pompière, du côté d’ArcelorMittal, elles étaient trois ou quatre à pratiquer le métier, précise celle qui étudie présentement en prévention des incendies dans le cadre d’une attestation d’études collégiales offerte virtuellement par le cégep de Rimouski.

Un métier d’hommes

Marie-Pier Dubé-Fortin considère que les femmes sont aussi capables que les hommes d’exercer le métier de pompier.

C’est un retour aux sources pour Marie-Pier Dubé-Fortin, diplômée en Technologie du génie civil au cégep de Baie-Comeau. Elle vient de passer 10 ans à Fermont.

« C’est sûr qu’au niveau physique, on est toujours un peu plus limitée qu’un homme, mais on s’adapte assez rapidement. On s’entend qu’il y a des femmes assez en forme qu’elles dépassent des hommes », souligne-t-elle.

Dans sa fonction de préventionniste, son mandat est de rechercher les causes d’un incendie. Comme elle est encore en formation, la pompière assure être épaulée par le directeur du service, Alain Miville, et le chef aux opérations, Éric Gosselin.

Soulignons qu’un deuxième poste de préventionniste vient d’être ouvert à la Ville de Baie-Comeau. C’est une première. Dans les faits, son titulaire consacrera 50 % de son temps à la municipalité et 50 % à la MRC de Manicouagan.