Essipit et Pessamit somment le gouvernement à agir pour la survie du caribou forestier

Par Renaud Cyr 9:55 AM - 29 novembre 2022
Temps de lecture :

Les Premières Nations Innues d'Essipit et de Pessamit seront à la COP 15 afin de réclamer des mesures de protection immédiates du caribou forestier. Photo Courtoisie.

Les Premières Nations innues d’Essipit et de Pessamit seront à la COP 15 afin de dénoncer l’inaction du gouvernement du Québec dans le dossier de la conservation du caribou forestier sur le Nitassinan, et réclamer des mesures de protection immédiates.

Les Premières Nations dénoncent la perte de la biodiversité, plus particulièrement celle du caribou forestier sur leur territoire ancestral, menacée par l’exploitation forestière.

« Ça altère notre mode de vie, bouleverse notre façon d’être, menace notre sécurité alimentaire et notre identité culturelle », s’indigne Marielle Vachon, cheffe du Conseil des Innus de Pessamit.

Essipit et Pessamit estiment que la passivité du gouvernement à l’égard des enjeux de déclin des populations de caribou forestier a mené les deux Premières Nations à développer leurs propres initiatives, comme le projet d’aire protégée Pipmuakan.

« Nos communautés ont fait le choix de suspendre le prélèvement du caribou afin de préserver l’espèce, sacrifiant une activité traditionnelle centrale dans notre culture. Pendant ce temps-là, le gouvernement du Québec reste les bras croisés », affirme de son côté Martin Dufour, chef de la Première Nation des Innus Essipit.

Les Premières Nations d’Essipit et de Pessamit ont l’intention de profiter du rayonnement international offert par la COP 15 pour faire reconnaître la légitimité de leur gouvernance en regard du caribou forestier et du Nitassinan.

« Si Québec souhaite faire bonne figure à la COP 15 en matière de respect des droits autochtones, qu’il annonce l’inscription immédiate de notre projet d’aire protégée Pipmuakan au registre des aires protégées », conclut la cheffe de Pessamit.