Trois municipalités sans maire : le préfet Furlong y voit un signal

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 6 Décembre 2022
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Le préfet de la MRC de Manicouagan appuie la suggestion de Marilène Gill pour le changement de nom de la circonscription. Photo archives

Trois des huit municipalités de la MRC de Manicouagan sont aujourd’hui sans maire en titre depuis la démission de celui de Chute-aux-Outardes, Yoland Émond, le 30 novembre. C’est une situation inédite, admet le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, qui se demande si ce n’est pas le signal que la structure municipale doit être revue.

Sans aller jusqu’à parler de fusions de municipalités, M. Furlong n’en considère pas moins que les regroupements de services, qui existent tout de même déjà ici et là, doivent être bonifiés. « Il y a probablement des opportunités à saisir pour faire ces regroupements de services. »

Baie-Trinité et Godbout se partagent officiellement un seul directeur général depuis le mercredi 30 novembre. Elles ont aussi le même inspecteur municipal.

De leur côté, les municipalités de Ragueneau, Chute-aux-Outardes et Pointe-aux-Outardes travaillent main dans la main pour la protection et la prévention des incendies, tandis que Baie-Comeau et Pointe-Lebel font de même.

Des mois d’absence

Rappelons que depuis le déclenchement des élections provinciales à la fin août, Baie-Comeau est représentée par un maire suppléant ou une mairesse suppléante puisque son ex-maire, Yves Montigny, a fait campagne pour la Coalition avenir Québec dans René-Lévesque et a été élu le 3 octobre.

Du côté de Pointe-Lebel, l’ancien maire René Labrosse, élu le 28 novembre 2021, a quitté officiellement son poste au début de septembre après avoir été déclaré inhabile à exercer sa fonction puisqu’il ne résidait pas dans la municipalité depuis au moins 12 mois au moment de déposer sa candidature. Là également, un maire suppléant a pris la relève.

À Chute-aux-Outardes, M. Émond a démissionné en raison de son déménagement à Québec. Un membre du conseil est arrivé en renfort jusqu’à la tenue d’une élection partielle.

« Cette absence-là, ça démontre qu’il y a un problème au niveau municipal. On se retrouve sans maire pendant plusieurs mois », indique M. Furlong, qui dit avoir lu avec attention les volets du reportage du Journal de Québec, la semaine dernière, sur les fusions réclamées par de petites municipalités au Québec afin de faire face aux enjeux de l’heure, comme l’inflation et le manque de main-d’œuvre.

« On le vit (aussi) dans la Manicouagan. Il faut trouver des solutions à ça », raconte-t-il en faisant notamment référence à l’énorme difficulté pour les municipalités de recruter des employés qualifiés. « Pour avoir des gens compétents, il faut payer », ajoute-t-il, tout en laissant entendre que la capacité de payer des petites municipalités est limitée.

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