Les travailleurs d’Alcoa acceptent la prolongation de leur convention collective de deux ans
Les travailleurs de l’aluminerie Alcoa ont voté, lundi, en faveur de la prolongation de leur convention collective, dont l’échéance passe de 2025 à 2027.
Les travailleurs de l’aluminerie Alcoa viennent de voter en faveur de la prolongation de leur convention collective, dont l’échéance passe ainsi de 2025 à 2027. Augmentation salariale totalisant 5,35 % sur deux ans et reconduction des clauses normatives y sont aussi associées.
Les membres du Syndicat national de l’aluminium de Baie-Comeau ont entériné, lundi, dans une proportion de 80 %, l’entente de principe intervenue avec l’employeur après trois journées de négociations consacrées uniquement aux salaires. Le taux de participation a été de 44 %.
La possibilité d’investissements pour l’aluminerie de Baie-Comeau en lien avec la nouvelle technologie Elysis, expérimentée au Saguenay pour la fabrication d’aluminium sans émission de gaz à effet de serre, ne serait pas étrangère à cette paix syndicale souhaitée jusqu’en 2027.
Hervé Deschênes, nouveau président du syndicat, indique que ses quelque 750 membres obtiendront une augmentation de salaire de 2,75 % le 1er juin 2025 et de 2,6 % le 1er juin 2026. À titre de comparaison, la convention actuelle de six ans signée en 2019 prévoit des hausses de 2,3 % pour chacune des deux dernières années.
Mais pourquoi prolonger la convention collective? « L’employeur, le 21 décembre, nous a approchés, l’exécutif syndical, pour nous demander si on était d’accord pour négocier pour prolonger la convention, mais juste le salaire », a expliqué M. Deschênes, en fin d’après-midi lundi, pendant que des membres votaient près de lui.
À ce moment-là, aucune durée dans le temps n’avait été avancée. Le syndicat était prêt à étendre la convention jusqu’à trois ans, mais la partie patronale souhaitait deux ans, ce qui faisait tout de même l’affaire des membres.
Paver la voie
L’employeur a expliqué sa demande de prolongation par la stabilité opérationnelle qui en découlera.
Dans un communiqué diffusé à 21 h 30 lundi, Jesus Marono, directeur général de l’aluminerie, a dit croire « que cette entente, par la stabilité qu’elle procurera, sera bénéfique à nos employés, à Alcoa et à la communauté de Baie-Comeau. »
En plus de garantir à ses membres le statu quo du côté normatif, la convention de huit ans plutôt que six permet aussi au syndicat de poser un geste pour l’avenir de Baie-Comeau, précise le président. « Nous, syndicalement, notre raison la plus forte, c’est de mettre les pions de notre bord pour essayer d’attirer le plus d’investissements possible. On a le courant. On a tout ce qu’il faut ici »