Papetière de Baie-Comeau : Unifor estime que PFR a lancé la serviette

Par Charlotte Paquet 1:48 PM - 15 février 2023
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Directeur québécois du syndicat Unifor, Daniel Cloutier était de passage à Baie-Comeau aujourd’hui pour discuter des enjeux actuels de l’industrie forestière avec des représentants de sections locales de la Côte-Nord.

Le syndicat Unifor misait sur l’achat de Produits forestier Résolu (PFR) par Domtar pour favoriser la relance de la papetière de Baie-Comeau, mais ses espoirs ont pratiquement été anéantis lors d’une rencontre avec de hauts dirigeants de PFR en janvier.

« Je ne commenterai pas pour Résolu, mais l’impression qu’on en avait, nous, c’est qu’ils ont lancé la serviette. Ils ont été assez clairs, assez catégoriques sur le fait qu’il n’y a pas de plan pour relancer une activité dans l’usine, que ce soit du papier journal ou autre », a laissé tomber le directeur national d’Unifor pour le Québec, Daniel Cloutier, mercredi, à Baie-Comeau, où il se trouvait dans le cadre d’une tournée annuelle des régions.

Le mois dernier, M. Cloutier a rencontré le grand patron de PFR, Rémi Lalonde, principalement pour aborder la question de l’avenir de la papetière fermée depuis bientôt trois ans. Il s’est alors fait dire qu’il n’y avait aucun acheteur qui s’était manifesté et que l’entreprise elle-même n’avait aucun intérêt ni projet pour repartir l’usine.

« Même en changeant la vocation de l’usine, il n’y a pas d’autres partenaires qui se sont dits intéressés », a indiqué M. Cloutier. Selon PFR, l’enjeu de main-d’œuvre actuel rendrait hésitants d’éventuels partenaires.

« Pour l’instant, c’est au point mort. Il n’y a aucun plan de relance d’aucune façon. Nous, on est très déçus de la chose », de poursuivre le porte-parole d’Unifor. Avec l’arrivée de Papier Excellence par l’entremise de sa filiale Domtar, certains s’étaient mis à rêver qu’une injection de capitaux puisse permettre la relance de l’usine de Baie-Comeau, mais ce n’est pas le cas.

Une conversion de l’usine en vue de la fabrication de produits autres que le papier journal a été espérée. Un comité de relance a mis des efforts pour trouver des débouchés. Mais il semble que Résolu n’ait pas d’appétit du tout d’aller dans cette voie-là, selon le directeur national.

Rappelons que la papetière employait quelque 160 travailleurs au moment de fermer ses portes le 28 mars 2020, une fermeture qui demeure toujours temporaire. Les gens se sont probablement tous replacés, mais Daniel Cloutier dit douter que chacun ait trouvé un emploi de la même qualité.

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