Mélanie Bernier défend le droit des femmes à la santé à Québec
Mélanie Bernier, à l’extrême gauche, pose en compagnie de Gabrielle Pitre, de la Table régionale des groupes de femmes de la Montérégie, d’Élise Landriault, du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale, et de Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice du Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec. Photo courtoisie
Mélanie Bernier, coordonnatrice du Regroupement des femmes de la Côte-Nord, a défendu le droit des femmes à la santé en commission parlementaire sur le projet de loi 15, le 23 mai, à l’Assemblée nationale du Québec.
La Baie-Comoise a parlé d’une seule voix avec le Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ), qui avait délégué sa coordonnatrice, Marie-Andrée Gauthier, et deux autres représentantes.
Le projet de loi 15, faut-il rappeler, vise à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
« Ce qui est particulier là-dedans, c’est que très peu d’organismes communautaires avaient été invités, seulement deux groupes, c’est très très peu », a souligné Mme Bernier.
D’entrée de jeu, le RTRGFQ a d’ailleurs dénoncé auprès du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, le processus même de cette commission parlementaire accessible sur invitation seulement et à laquelle seulement deux groupes communautaires ont eu accès. « Quand on parle d’un processus démocratique, toute la population devrait avoir le droit de donner son avis sur ce projet de loi là », rappelle Mélanie Bernier.
Une lacune importante
Les porte-parole du RTRGFQ ont également souligné que le projet de loi 15 contenait une lacune importante, en l’occurrence l’absence d’une analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle. En raison de l’absence de données genrées, le projet ne prend pas en compte les particularités des femmes.
« Oui, il y a des différences entre les hommes et les femmes, mais il y a aussi des différences entre des femmes avec des orientations sexuelles différentes, l’identité de genre, l’âge, la langue, les handicaps. C’est un peu ça qu’on revendiquait », explique Mélanie Bernier.
Dans le communiqué diffusé après son passage en commission parlementaire, le Réseau a d’ailleurs insisté que le fait que l’application de l’analyse différenciée permettrait au gouvernement d’identifier les impacts de son projet de loi sur le droit à la santé des femmes.
La place du privé versus celle du public dans le projet de loi a également été abordée pendant la période de 10 minutes accordées au RTRGFQ pour présenter son mémoire et à la période de questions de 30 minutes qui a suivi. L’organisme s’inquiète de lire que les services de santé seront offerts par des établissements publics et privés sans distinction ni priorisation.
En conclusion
La coordonnatrice du Regroupement des femmes de la Côte-Nord affirme qu’elle et ses consœurs sont ressorties un peu ébranlées de leur passage en commission parlementaire, compte tenu du processus tout de même ardu.
« Mais en même temps très fières de nous, très contentes. On a réussi à leur faire faire des prises de conscience », assure-t-elle, en faisant notamment référence à l’analyse différenciée selon les sexes.
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