Poursuite contre Pessamit : « On veut reprendre nos droits »
René Rock se présente comme chef pour la communauté de Pessamit lors des élections du 17 août 2024. Photo Anne-Sophie Paquet-T
René Rock est l’un des quatre membres qui ont représenté la communauté de Pessamit lors du jugement préliminaire qui a eu lieu le 26 septembre au Palais de justice de Baie-Comeau. Sa motivation première : permettre à toute la communauté de Pessamit de reprendre ses droits en étant mise au courant de ce qu’ils sont.
« Nous voulons plus de transparence » explique d’entrée de jeu M. Rock, en entrevue dans les bureaux du journal Le Manic.
Confiant que plusieurs membres de la communauté de Pessamit ne connaissent pas leurs droits, René Rock fondera un comité de citoyens avec tous les autres membres qui voudront y siéger justement et librement.
« Nous voulons gérer la façon [de dépenser] notre argent qui entre pour les autochtones », clame M. Rock, ajoutant qu’il veut que toute la communauté soit au courant d’où proviennent les argents et où elles atterrissent.
Pour illustrer ses propos, le plaignant raconte un exemple datant de 2021 lorsqu’une somme de 31 M$ a été versée par le gouvernement fédéral à Pessamit. « Moi, j’ai toujours essayé de savoir où c’était rendu », explique-t-il.
À l’époque, un comité devait être formé pour démystifier ce 31 M$ et, selon M. Rock, celui-ci n’a jamais vu le jour.
« Le conseil de bande signe des ententes confidentielles comme exemple avec Hydro-Québec sur les territoires Nitassinan sans qu’on le sache », confie René Rock.
Même si la Loi sur les Indiens définit les obligations du gouvernement envers les membres des Premières Nations de les rassembler afin qu’ils prennent eux-mêmes les décisions de façon collective, de l’avis de M. Rock, il n’en est pas question à Pessamit.
« On connaît les décisions parfois deux mois après les ententes par les médias », se désole-t-il. « Pourtant, nous n’avons jamais cédé nos territoires ancestraux », rappelle-t-il.
Le membre de la communauté de Pessamit a aussi souligné que certains membres de la communauté n’osent pas parler comme il le fait aujourd’hui par peur de perdre leur emploi.
Il soutient aussi que lors de la construction du barrage de Manic-5, 0,5 % des employés seulement étaient des autochtones.
M. Rock souhaite s’entretenir avec des dirigeants d’Hydro-Québec afin de rappeler les façons de faire.
Le comité de citoyens, créé dans les prochaines semaines, sera annoncé et ouvert lors d’un rassemblement à tous ceux qui souhaitent s’y joindre et s’informer.
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