Le Symposium de Baie-Comeau rassemble les générations 

Par Karianne Nepton-Philippe 12:30 PM - 25 juin 2024
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Jade Tremblay est la plus jeune peintre cette année. Photo Karianne Nepton-Philippe

De 17 à 75 ans, les artistes de toutes les générations se sont réunis sous le même toit pour partager leur art à Baie-Comeau du 19 au 23 juin. « C’est très émouvant de voir ça », lance la présidente d’honneur de la 36e édition du Symposium de peinture de Baie-Comeau, Diane Boilard. 

L’artiste baie-comoise Jade Tremblay vit son tout premier symposium à l’âge de seulement 17 ans. Dans ses souvenirs, cet événement culte de Baie-Comeau a toujours été un moment important pour elle et sa famille. 

« J’ai voulu exposer au Symposium parce que je voulais aller next level, dans le sens où je voulais me faire voir un peu », déclare-t-elle, juste après avoir conclu sa toute première vente professionnelle, le soir de l’ouverture officielle. 

« On dirait que je ne réalise pas encore », a-t-elle d’ailleurs déclaré, avec un grand sourire au visage. 

Cette expérience unique, elle la vit en famille : « Ma famille m’a beaucoup encouragée là-dedans, je viens avec ma mère au Symposium depuis que je suis toute petite. C’est sûr que j’avais envie de voir comment ça serait en tant qu’artiste. »

Deux tables à côté d’elle, les visiteurs pouvaient aussi admirer les toiles de l’artiste Pierre Tougas, un habitué de ce rendez-vous artistique nord-côtier. « Cette année, je prends un petit coup de vieux, je suis le plus âgé à 75 ans », s’exclame-t-il, heureux de côtoyer encore une fois des artistes de tous les âges et tous les horizons. 

« C’est beau de voir les familles qui viennent, les enfants posent beaucoup de questions, poursuit-il. Ça se transpose de génération en génération. Depuis 36 ans, les enfants qui venaient au début sont maintenant rendus à l’âge adulte. »

Dynamisme et inspiration

Le mélange des générations inspire grandement Diane Boilard. 

« Je parle souvent de la relève, elle est importante. Et quand je parle de la relève, je me vois surtout à 22-23 ans, à l’époque où j’ai débuté, et j’ai l’impression d’être comme les jeunes aujourd’hui qui sont dans l’effervescence et la découverte. En fait, ça me rajeunit de les voir », déclare-t-elle.

« Ils ont énormément d’énergie ces jeunes-là, ils savent ce qu’ils veulent et ça me fait du bien, comme personne et comme artiste, de les côtoyer », ajoute Mme Boilard. 

Contact et chaleur 

Le Symposium de peinture de Baie-Comeau n’a certainement plus besoin de présentation ni de se prouver, il est bien établi au Québec. Les artistes de la province, du Canada et de l’international démontrent leur volonté d’en faire partie. 

« C’est le sympo de la notoriété. C’est un peu un défi de faire le Symposium de Baie-Comeau. C’est surtout pour la création, les gens viennent nous voir travailler sur place, on ne fait pas qu’exposer », soutient le peintre reconnu Claude Bonneau. 

« C’est aussi le contact avec les gens qui est particulier à Baie-Comeau. C’est la première raison qui fait qu’on revient », exprime Pierre Tougas, qui souligne aussi « l’accueil extraordinaire et la beauté de la région ».

En fait, c’est comme retrouver sa famille, confie la présidente d’honneur. « Il y aura toujours ce contact-là qui est important et le Symposium est un incontournable. En plus, ici les gens sont tissés serrés et on a l’impression, quand on arrive au Symposium, de faire partie de cette belle famille-là », raconte-t-elle. 

Au travers des yeux de la jeune artiste Jade Tremblay, c’est un tout nouveau monde duquel elle est heureuse de faire partie : « C’est certain que je suis un peu gênée de parler avec tout le monde, mais je trouve ça tellement incroyable de communiquer avec les gens. J’ai parlé avec plein de beaux artistes ici, le contact est le fun. »