La grève causant des arrêts de service du traversier de Matane–Baie-Comeau–Godbout sera certainement remarquée dans la municipalité de Godbout, souligne son maire Guy Côté.
« Avec le traversier, les retombées à Godbout sont directes, lance-t-il d’entrée de jeu. À Godbout, on pense à notre camping municipal, par exemple. Donc, les impacts sont importants […] surtout dans une période comme les vacances de la construction. »
C’est non négligeable, dit le maire. Les périodes plus achalandées pendant la saison touristique, comme les deux semaines à venir, sont très importantes pour les installations municipales et les commerces situés sur la rue Pascal-Comeau.
Les gens qui empruntent le traversier à Godbout visitent la municipalité, remarque-t-il, dépensent dans les commerces et partagent leur expérience dans le village.
« C’est certain que ce seront des pertes économiques importantes pour la municipalité », déclare M. Côté. Il poursuit en rappelant : « Vous savez, ce n’est pas un luxe le traversier, c’est un besoin essentiel. »
Selon lui, la Société des traversiers du Québec devrait reconnaître le besoin de ce lien entre les deux rives. « Ce qui est dommage, c’est que les négociations entre les employés et les dirigeants de la STQ durent [depuis longtemps]. Le traversier est un service dont les citoyens de la Côte-Nord ont besoin et je trouve ça déplorable de la part des dirigeants de la STQ qu’on n’en vienne pas à une entente », conclut-il.