Hôtel Le Manoir : la coupe d’arbres devra être compensée
Un plan de restauration est demandé à l’entrepreneur qui a réalisé la coupe d’arbres à l’hôtel Le Manoir de Baie-Comeau.. Photo Charlotte Paquet
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs exige un plan de restauration d’ici le 20 septembre à l’entrepreneur chargé des travaux à l’hôtel Le Manoir de Baie-Comeau, après qu’une coupe d’arbres massive a été constatée sur le long de la bande riveraine.
Le ministère indique au Manic par courriel avoir reçu, le 17 juin, « un signalement pour une coupe d’arbres dans la rive du fleuve Saint-Laurent en lien avec les travaux d’agrandissement du stationnement de l’hôtel Le Manoir à Baie-Comeau ».
Deux jours plus tard, une inspection a été réalisée sur les lieux. Le ministère a « initialement conclu que ces travaux n’étaient pas assujettis à une autorisation ministérielle ». L’entrepreneur a alors été informé de ce problème.
Intervention de la Ville
Alors que l’enjeu a rapidement été signalé au conseil de Ville de Baie-Comeau au mois de juin par la citoyenne Emilie Schwartz, des inspectrices se sont rendues sur les lieux.
« À la suite du dépôt du rapport émis par les inspectrices du service d’urbanisme, le conseil municipal a pris connaissance de tous les aspects indiqués et nous en sommes venus à la conclusion que la Ville de Baie-Comeau n’émettra pas de constat d’infraction à l’hôtel Le Manoir », a lancé le maire Michel Desbiens, en séance municipale le 26 août.
La Ville demande au MELCCFP « d’intervenir et d’émettre un avis de non-conformité face à la coupe et la restauration de la bande riveraine ».
Le directeur général apporte aussi une précision concernant la question de la propriété des titres dans le secteur. « Nous, ce qu’on a vendu, c’était pour le stationnement. Mais, la partie arrière ne nous appartient pas. La bande riveraine fait partie du domaine public et Le Manoir est propriétaire des autres terrains », a fait savoir François Corriveau.
Inquiétude de citoyens
« Si c’est nous qui avions commis un impair, c’est nous qui aurions fait la réparation, mais là, c’est au ministère », a poursuivi le maire.
Emilie Schwartz a demandé au conseil, lors de la dernière assemblée publique, s’il prévoit des consultations avec la population pour la suite des choses, comme la compensation. Toutefois, ce n’est pas dans les plans de la Ville.
Philippe Boudreau a quant à lui interrogé le conseil concernant la ligne, après avoir épluché des documents sur le projet du Manoir et l’ensemble des travaux. La question du temps a aussi été soulevée par Daniel Cardin, qui a pour sa part demandé si l’instance municipale avait réagi assez rapidement dans ce dossier.
« La Ville de Baie-Comeau n’est pas différente des autres entreprises de la région. On a une inspectrice qui est partie et l’autre personne ne pouvait pas être partout en même temps. […] Est-ce qu’on a été assez rapide ? La réponse est non. Mais, on aimerait mieux répondre plus rapidement », a alors répondu M. Desbiens.
Avis du ministère
À la suite d’échanges avec la Ville, le ministère a effectué d’autres vérifications pour statuer sur l’assujettissement ou le non-assujettissement de tels travaux de déboisement à une autorisation ministérielle. Il a pu confirmer qu’une autorisation était requise pour effectuer les travaux.
« Le 6 août, une seconde inspection a été réalisée afin de valider les exclusions du REAFIE et du RAMHHS. Le ministère a alors pu confirmer que des arbres avaient été coupés en rive et que ces travaux ne rencontraient pas les exclusions de la réglementation », précise-t-il par courriel.
Encore une fois, l’entrepreneur a été informé de la situation, selon le ministère. L’avis de non-conformité a été transmis le 20 août et le ministère a exigé un plan de restauration.
Finalement, le Groupe Blouin, propriétaire de l’hôtel Le Manoir de Baie-Comeau, n’a pas voulu donner plus d’informations au Manic.
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