Accusé de déni scientifique, Boisaco se défend
Steeve St-Gelais, président du Groupe Boisaco, Photo courtoisie
Les faits scientifiques présentés par le Groupe Boisaco dans le dossier de la protection du caribou forestier « sont tous vérifiables et pertinents » pour avoir « un portrait global et objectif de la situation », assure la coopérative forestière en réponse au chercheur Martin-Hugues Saint-Laurent.
Ce dernier avait démenti la majorité des arguments écrits par Boisaco dans un communiqué transmis le 9 septembre.
« Nous espérons que cette vive réaction ne constitue qu’un malheureux dérapage, car, selon nous, ce n’est pas une attitude qui favorise la concertation, en vue de pouvoir identifier des solutions permettant de protéger l’écotype forestier du caribou des bois, tout en évitant les impacts pour les êtres humains des régions concernées », commente le président du Groupe Boisaco, Steeve St-Gelais.
Selon la coopérative de Sacré-Coeur, M. St-Laurent est un biologiste de grande renommée, « toutefois, il n’est ni économiste, ni sociologue, ni aménagiste des forêts, ces trois disciplines étant aussi des sciences au même titre que la biologie animale ».
« De nombreuses affirmations de M. St-Laurent traduisent une profonde méconnaissance de la foresterie. Contrairement à ses affirmations, il est tout simplement impossible pour notre organisation de maintenir plus de 600 emplois directs, en ne faisant que le reboisement et la restauration des chemins forestiers non essentiels ou stratégiques », précise Steeve St-Gelais.
« Cela ne donnerait du travail que saisonnier et à court terme à une poignée de travailleurs, sans aucune création de valeur. N’importe quel aménagiste forestier ou économiste comprend et partage ce point de vue », poursuit-il.
Le président du Groupe Boisaco dévoile les résultats d’une récente étude de l’Institut économique de Montréal qui conclut que les impacts du décret fédéral sont qualifiés de « disproportionnés ».
« Il est estimé que la protection de 225 caribous entraînerait la perte d’au moins 1 041 emplois et de 93,3 millions de dollars d’activité économique annuelle, ce qui représente une perte de cinq emplois et de 414 578 $ par animal », peut-on lire dans un article du journal Le Quotidien daté du 17 septembre.
L’auteur de l’analyse, Gabriel Giguère, conclut que « préserver le caribou forestier est louable, mais la méthode adoptée ne devrait pas se solder en mettant autant de Québécois et de Québécoises au chômage », fait savoir M. St-Gelais en précisant que les 1 041 emplois mentionnés concernent son organisation en très grande partie.
Le leader de la coopérative forestière qualifie les propos de Martin-Hugues Saint-Laurent de diffamatoires et croit qu’il a une volonté de nuire au Groupe Boisaco.
« À ce titre, nous estimons mériter un minimum de respect, car il s’agit là de plus de 1 100 femmes et hommes qui œuvrent à la vitalité socio-économique de leur milieu, à travers un modèle d’organisation souvent qualifié d’exemplaire de par son caractère collectif, équitable et démocratique », termine celui qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour préserver la vitalité de son milieu.
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