De l’aide pour la transition vers les bacs bruns
Le bac de compostage a fait son apparition dans les cours des citoyens de la Manicouagan cet été. Photo Isabelle Giasson
Les citoyens de la Manicouagan devront utiliser le bac de compostage pour la première fois en novembre. Ils ne seront pas laissés à eux-mêmes pour la période de transition, des séances d’information se tiendront au cours des prochaines semaines dans toutes les municipalités.
La Régie de gestion des matières résiduelles de la Manicouagan (RGMRM) est à la tête de ce projet et sa directrice générale, Isabelle Giasson, assure que l’organisme accompagnera les résidents tout au long de ce nouveau processus.
« L’idée de parler des séances d’information, c’est que tout au long de la campagne, on essaie de passer le message aux citoyens que la Régie va être présente pour eux dans ce changement d’habitude là », explique-t-elle.
Les séances d’information mettront l’accent sur les avantages de la collecte des matières organiques pour l’environnement, mais également sur les moyens de faire une bonne collecte.
Selon Mme Giasson, ce changement nécessite un effort collectif et, de ce fait, le soutien constant de la part de la RGMRM.
Pour ce faire, elle insiste sur l’importance de diversifier les moyens de communication pour toucher tout le monde. « On varie les façons de passer l’information. On fait une séance d’information dans chacune des municipalités. On en fait deux à Baie-Comeau parce que le territoire est grand, donc une dans chaque secteur », précise-t-elle.
Des rencontres d’information supplémentaires en vidéoconférence seront également offertes.
Réduire les déchets, valoriser les matières organiques
Un des objectifs principaux de l’introduction des bacs bruns est de réduire la quantité de matières organiques qui se retrouvent dans les déchets domestiques.
« Il y a quand même dans le contenu des poubelles 50 % de matière organique et 50 % du contenu de la poubelle domestique », informe la directrice générale. « Donc, il y a quand même un bon gisement de matières qu’on peut valoriser en compost. »
Les matières acceptées dans les bacs bruns sont diverses, allant des résidus alimentaires comme les restants de tables, les pelures de fruits, noyaux et coquilles, aux résidus verts comme les feuilles d’automne et les plantes.
Les citoyens pourront également y jeter les papiers souillés à l’instar des boîtes à pizza.
Un pas vers l’avenir
L’introduction des bacs bruns répond à une obligation gouvernementale dans sa stratégie de valorisation des matières organiques. D’ici 2025, toutes les municipalités devront offrir ce service.
« Il y a plus de 750 municipalités qui ont été de l’avant avec le bac brun et là, c’est rendu à notre tour », indique Isabelle Giasson.
L’introduction des bacs bruns est imminente et la Régie est en train de finaliser le calendrier des collectes. Les citoyens peuvent s’attendre à recevoir sous peu les informations précises concernant les dates de collecte dans leur municipalité.
Gérer les craintes liées aux odeurs
Lorsqu’il s’agit du bac brun, la question des odeurs revient souvent. Cependant, Mme Giasson rassure la population.
« C’est que ce sont les mêmes matières qui se retrouvent dans le bac vert, mais qui sont déplacées dans le bac brun. Donc, mêmes matières, mêmes odeurs », explique-t-elle. « Ce qu’on fait aussi pour travailler sur cet aspect-là, c’est qu’en période estivale, le bac brun va être collecté chaque semaine. »
Ainsi, la RGMRM s’assure d’avoir une bonne fréquence de collecte pendant les périodes plus chaudes de l’année. De plus, certaines personnes congèlent leurs déchets et matières jusqu’au jour de la collecte pour limiter les odeurs et d’autres utilisent le papier journal pour absorber les liquides.
« Il y a des sacs qu’on va suggérer aussi aux gens pour ceux qui ont besoin de commencer avec un sac papier avec en doublure de sciure de bois. Il a été conçu pour la collecte de matières organiques », conclut-elle.
Beaucoup plus que du tri
La collecte des matières organiques est bien plus qu’une simple étape de tri. C’est le point de départ dans le processus du compostage, un cycle qui transforme les déchets alimentaires et végétaux en compost fertile.
« Les matières organiques qui allaient dans le bac vert, on ne veut plus que ça aille à l’ordure. Elles sont une ressource, on peut en faire quelque chose d’autre », insiste la directrice générale faisant référence notamment au compost.
Parmi les matières acceptées, Isabelle Giasson cite notamment les résidus alimentaires, ce que l’on mange, ce que l’on jardine et certains papiers et cartons souillés. Néanmoins, certaines matières ne sont pas compostables bien que biodégradables comme les plastiques.
« On détourne les matières du bac vert pour les envoyer dans le bac brun. Pour ce qui est du papier carton, il doit aller à la récupération. Sauf qu’on rajoute une catégorie qui est le papier carton souillé qui n’y allait pas de toute façon dans le bac bleu. C’est ça qui est important de nuancer », ajoute-t-elle.
Concernant les bons emballages à utiliser pour les matières organiques dans le bac brun et assurer le bon processus du compost, on parle principalement du papier journal et des sacs en papier. Ils peuvent aider à la gestion des liquides dans les bacs bruns et favoriser le bon compostage des déchets.
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