L’entente signée en février entre Québec et la communauté de Pessamit est toujours d’actualité. Le premier ministre François Legault voulait s’en assurer après l’élection du nouveau chef innu le mois dernier.
« Je pense qu’on va pouvoir continuer à avancer dans les discussions, les négociations, qui sont un peu à trois avec Hydro-Québec, le gouvernement du Québec, les Innus », déclare M. Legault qui tenait d’abord et avant tout à s’asseoir avec René Simon lors de passage à Baie-Comeau le 20 septembre.
Accompagné du ministre aux Affaires autochtones, Ian Lafrenière, et de la ministre de la Côte-Nord, Kateri Champagne Jourdain, il a senti une ouverture de la part du chef innu de travailler avec le gouvernement.
« J’étais venu en février avec la cheffe Marielle Vachon, avec qui on avait signé une entente-cadre. Puis là, de voir qu’elle a perdu les élections, je voulais être certain qu’on s’entend tous bien sur la suite des choses », précise le premier ministre en entrevue exclusive avec Le Manic.
René Simon est arrivé avec une série de demandes, rapporte le premier ministre qui se dit « ouvert à toutes ces demandes-là ». « On a eu une super belle rencontre et on s’est promis de se revoir et de faire le suivi du travail qui doit être fait pour qu’on avance dans un partenariat ensemble dans les prochains mois », divulgue-t-il.
L’entente-cadre signée en début d’année devait « régler une partie des problèmes passés et aller vers les opportunités futures », relate celui qui ne nie pas l’importance qu’il accorde aux Innus.
« Je fais une tournée des régions. Ça fait deux fins de semaine que je suis avec Ian Lafrenière. On était avec les Cris en fin de semaine passée, et là avec les Innus. C’est les deux communautés les plus importantes pour le développement de la capacité électrique au Québec », assure M. Legault.
Ian Lafrenière soutient que la collaboration continue. « Vous savez, ce sont des élections aux deux ans à Pessamit, donc chaque jour est une journée où il faut qu’on avance. On a de beaux projets de part et d’autre. La communauté a beaucoup de projets. »
Répondre à la demande
Pour le chef de la Coalition avenir Québec, la priorité est d’augmenter la capacité de production chez Hydro-Québec. « La demande est énorme, entre autres du côté des entreprises », commente-t-il.
« En bout de ligne, ce qu’on veut, c’est d’être capable d’avoir plus d’électricité, entre autres, éolienne, puis de rehausser les turbines de Manic et Outardes. C’est sur leur territoire (aux Innus), donc, il faut avoir leur accord. On est partenaire dans les profits avec eux autres. C’est ça qu’on vise », poursuit le premier ministre.
François Legault ne cache pas son enthousiasme face à la transition énergétique, un dossier qu’il qualifie « d’opportunité historique pour les nations autochtones et pour la nation québécoise ».
« On a un défi mondial, planétaire, ce n’est pas exagéré de dire ça, de sauver la planète, d’éliminer les GES (gaz à effet de serre) d’ici 2050. On a 25 ans devant nous pour remplacer du gaz et du pétrole par de l’énergie propre », s’exclame-t-il.
Un mariage et des rencontres
L’homme politique a assisté au mariage de son collègue député, Yves Montigny, samedi. « J’ai décidé de joindre l’utile à l’agréable », dit-il en faisant référence à ses quatre rencontres du jour précédent.
En plus du chef René Simon, il a reçu à l’hôtel de ville de Baie-Comeau le CISSS de la Côte-Nord, le maire Michel Desbiens ainsi que la Coalition Union 138.
Avec Johannie Gaudreault
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