Le suicide ne fait jamais qu’une seule victime. Les statistiques stagnent, mais les filets de sécurité se multiplient de plus en plus pour tenter d’éviter l’irréparable. La 22e Journée mondiale de prévention du suicide qui s’est déroulée sous le thème Ensemble, tissons l’espoir a pris tout son sens dans la région.
Détabouiser le suicide n’est pas chose facile, mais humainement c’est possible de changer les choses, selon Gladys Tremblay, directrice générale du Centre de prévention du suicide (CPS) de la Côte-Nord.
Le 10 septembre, le CPS, qui peut compter sur des citoyens pour être son prolongement, a remercié ses partenaires en remettant une épingle à linge identifiée « T’es important. e pour moi ». Un total de 121 épinglettes a été remis et des cartes de remerciement ont été envoyées à 25 organismes de la région pour leur engagement dans le renforcement du tissu social.
De plus, le CPS de la Côte-Nord a offert un atelier de sensibilisation au Cégep de Baie-Comeau ainsi qu’un second à Sept-Îles, cette même journée.
16 vies de moins par année
Depuis 2017, 16 (données provisoires) Nord-Côtiers s’enlèvent la vie annuellement. Les données les plus récentes datent de 2022. « Un suicide nous affecte beaucoup plus puisque nous avons moins de population », croit Mme Tremblay.
La ligne téléphonique 1-866-APPELLE et le clavardage au 9-8-8 sont disponibles 24 h et 7 jours sur 7. De plus, la Côte-Nord offre des rencontres et suivis personnalisés à Forestville, Baie-Comeau ou Sept-Îles et en visioconférence partout sur le territoire. Des ateliers de sensibilisation sont offerts en entreprise ainsi que dans les organismes ou établissements scolaires. Ces événements amènent souvent une popularité de demande d’aide, confirme Gladys Tremblay.
Depuis cinq mois, le CPS Côte-Nord offre des suivis dès qu’une personne sort de l’hôpital pour des propos suicidaires ou pour une tentative de suicide. À l’heure actuelle, 21 bénéficiaires ont pu recevoir 96 interventions du CPS Côte-Nord. « Cela permet de tisser un filet de sécurité encore plus important autour de ces gens-là », mentionne la directrice générale.
Des lits d’urgence seront également bientôt disponibles afin d’offrir le plus de sécurité possible à une personne qui se retrouverait seule lors d’une crise suicidaire.
Les femmes de 35 à 49 ans laissent croire, selon les données provisoires, un taux un peu plus haut qu’à l’habitude sur les personnes qui ont mis fin à leurs jours dans les deux dernières années. Par contre, ce sont toujours les hommes connus qui arrivent au sommet des statistiques provinciales et nord-côtières.
« Les hommes âgés de 50 à 64 ans sont ceux qui passent le plus à l’acte, mais, heureusement, ils sont aussi ceux qui demandent le plus d’aide », dévoile Mme Tremblay.
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