Disputant le premier de deux matchs d’un court voyage dans le sud-ouest du Québec, le Drakkar a baissé pavillon au compte de 5-1 au Centre Marcel-Dionne de Drummondville vendredi soir.
Dans ce duel aux couleurs de la dernière grande finale du printemps dernier, le Drakkar aurait certainement souhaité un meilleur dénouement. Au bout du compte, une poussée de quatre buts des locaux en deuxième période aura eu raison des nord-côtiers. Alors que c’est une première défaite sur la route pour Baie-Comeau, les Voltigeurs sont toujours invaincus en temps réglementaire cette saison.
Un bon départ
Tel qu’on le souhaite habituellement pour un gros duel sur la route, le Drakkar était parvenu à faire taire la foule locale dès les premières minutes de jeu, inscrivant rapidement le premier but de la rencontre. L’as marqueur Justin Poirier avait habilement enfilé l’aiguille en frappant la rondelle au vol, profitant d’un retour en provenance de la ligne bleue. Samuel Brunet récoltait un premier point en carrière dans le circuit Cecchini sur la séquence.
Malgré une réaction rapide des hommes de Sylvain Favreau, Baie-Comeau était toujours en avance au retour au vestiaire. Lucas Beckman avait été parfait sur 15 tirs cadrés, alors que ses coéquipiers en avaient bloqué certainement une dizaine. Notamment, le Drakkar avait survécu à un désavantage numérique de quatre minutes consécutives.
Une deuxième période coûteuse
Après avoir créé l’égalité en début de période, les Voltigeurs ont appuyé sur l’accélérateur au cours deuxième tiers temps, inscrivant un total de quatre buts, dont les trois derniers en plus ou moins cinq minutes de jeu.
Offrant des occasions à ses adversaires en étant confus et en faisant des erreurs défensivement, le Drakkar ne semblait plus savoir où donner de la tête. Revirements, gestion de rondelle et jeux à bas pourcentage de réussite étaient les mots de Jean-François Grégoire pour décrire la glissade de sa troupe en deuxième.
Si Baie-Comeau a pu stopper l’hémorragie à ce moment, jamais on a véritablement senti un retour se poindre à l’horizon. « On a beaucoup de joueurs qui veulent avoir un nouveau rôle de leadership, mais c’est difficile pour certains, qui ne sont pas habitués à ça. On doit encore travailler et insister sur certaines habitudes qui ne sont pas là pour être meilleurs et plus efficaces. », commentait-il après la rencontre. Alors que Drummondville a continué à obtenir une bonne part de chances de marquer, le Drakkar peinait à en faire autant, incapable de réussir de longues présences soutenues en zone adverse. Le seul but de l’engagement final est signé Sam Oliver, qui complétait son tour du chapeau dans un filet désert.
Beckman à nouveau solide
Jusqu’à présent, le gardien de 17 ans Lucas Beckman a été le seul à défendre le filet du Drakkar cette saison. Encore une fois, le jeune homme s’est démarqué, réalisant 44 arrêts dans la défaite. N’eut été de quelques arrêts spectaculaire, l’écart au pointage aurait pu être bien plus important. « Il fait son travail et il joue au maximum de ce que ses outils et son talent lui donnent. Aujourd’hui, il a joué un bon match; il ne faut pas nécessairement regarder le score. Il faut qu’il continue à jouer à son plein potentiel et en confiance. », disait son entraîneur. Bien que l’échantillon est encore très petit, de telles performances pourraient bien faire de lui un espoir intéressant au prochain encan de la LNH.
Beckman bénéficiera d’un jour de congé bien mérité demain, alors que Mathys Routhier disputera son premier match devant le filet baie-comois, affrontant son ancienne équipe, à Sherbrooke.
Melovsky de retour
Plus tôt aujourd’hui, les Devils du New-Jersey annonçaient une vague de coupure impliquant Matyas Melovsky. Peu après, l’organisation du Drakkar annonçait officiellement le retour de l’attaquant tchèque de 20 ans dans le giron de l’équipe.
Étant donné l’absence d’Anton Linde, Jean-François Grégoire dispose d’une place libre pour un joueur international. On ne peut toutefois pas en dire autant chez les joueurs de 20 ans, dont les trois postes autorisés sont occupés par Anthony Lavoie, Jules Boilard et Julien Paillé. Aux dires de l’entraîneur-chef et directeur-général, on pourrait voir le ménage à quatre durer un certain temps, alors qu’aucune décision n’est prise pour le moment, gardant des portes ouvertes en cas de blessure. D’ailleurs, Lavoie n’était pas en uniforme aujourd’hui en raison d’une blessure.
Cette situation n’est pas sans rappeler l’acquisition de Petr Straka à la fin septembre 2012, dans des circonstances assez similaires. Le ménage à quatre avait été de courte durée, puisque l’attaquant Jean-Philippe Caron avait rapidement choisi de quitter l’équipe. Son départ avait d’ailleurs fait mal au Drakkar, puisque quelques jours plus tard, les nord-côtiers avaient perdu les services de Maxim Lamarche pour plusieurs semaines. Sans connaître la gravité de la blessure de Lavoie, la patience pourrait effectivement être de mise cette fois.
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