QUÉBEC | Le Drakkar aura peut-être eu l’impression d’avoir joué dans le même film deux jours de suite. Après l’avoir emporté 2-1 en prolongation à Chicoutimi jeudi soir, le match de vendredi s’est soldé par le même pointage et dans les mêmes circonstances. Cependant, ce sont ses adversaires, les Remparts, qui sont sorti gagnants devant leurs partisans.
Malgré du jeu hermétique des deux côtés, les nord-côtiers ont vu les Remparts prendre lentement mais surement le contrôle du match. En retard 1-0 après 50 minutes, Québec a d’abord créé l’égalité en avantage numérique, puis scellé l’issue de la rencontre en prolongation; deux buts signés Justin Côté, le meilleur pointeur du circuit actuellement.
« On jouait bien en première période. À partir du milieu de la deuxième, on a commencé à moins bien placer les rondelles. En troisième, on garrochait des pucks partout et on n’attaquait plus le filet. Les intentions étaient bonnes pour la plupart des joueurs, mais il faut quand même être responsables avec la rondelle. Être fatigué c’est une chose, mais ça n’excuse pas les erreurs de concentration. », disait Jean-François Grégoire.
Meilleure attaque du circuit avant la partie avec 34 buts marqués, les Remparts ne revendiquaient que 10 tirs cadrés après 40 minutes de jeu; un scénario auquel ils ne sont certainement pas habitués en cette jeune saison. « On a progressé mentalement aujourd’hui. Dans un match, il faut s’ajuster à ce à quoi on fait face; ça ne marche pas toujours comme on veut. On s’enlignait pour jouer notre pire match de l’année après deux périodes. C’est un match de hockey où il fallait travailler pour aller chercher les deux points. C’est ce qu’on a fait en troisième : les gars ont travaillé et sont demeuré positifs. » soulignait l’entraîneur-chef des Diables Rouges Éric Veilleux.
Un premier trio intéressant
Depuis le retour de Matyas Melovsky, le Drakkar compte sur une nouvelle première ligne offensive. L’attaquant tchèque se retrouve au centre de Jérémy Leroux et Justin Poirier. En deux matchs, ce trio a inscrit les trois buts de l’équipe et a été sans contredit celui qui s’est le plus démarqué. « Melovsky est l’un des bons passeurs, Poirier sait où aller pour se démarquer et Leroux les complète bien. Ils finissent leurs actions au filet, ils ont des tirs au but. Quand tu attaques l’intérieur comme ça, c’est certain que tu as des occasions. » commentait Grégoire. De son côté, Poirier paraissait ravi de retrouver le joueur de centre avec qui il a évolué au cours des trois dernières années.
Des phases de jeu diamétralement opposées
En ce début de campagne, force est d’admettre que l’offensive et la défensive nord-côtières sont loin d’être au diapason. Si le Drakkar est l’une des équipes de tête pour le nombre de buts et de tirs cadrés accordés par rencontre, ils se situe au bas du classement pour les tirs réussis et les buts marqués. Dans le hockey junior, n’accorder que 20 buts en 8 matchs est très intéressant, n’en marquer que 20 l’est considérablement moins. Au cours des quatre dernières rencontres, Baie-Comeau n’a inscrit que 5 buts et ne compte qu’une seule réussite en 15 occasions en avantage numérique.
« Il y a beaucoup de nouveaux joueurs en attaque, on a beaucoup de gros canons de l’an passé qui sont partis et on doit s’habituer. Depuis le début de la saison, on n’est pas où on voudrait être offensivement, on se complique un peu la vie au lieu de faire des choses simples. J’ai confiance en notre équipe pour que ça se place. » expliquait Justin Poirier après la rencontre.
Beaucoup de kilométrage
Le Drakkar tire un trait sur cette séquence de cinq matchs consécutifs sur les patinoires adverses avec une fiche de 2-2-1. Il sera de retour devant ses partisans dimanche pour y affronter les Saguenéens; ce qui sera déjà le troisième duel entre les deux équipes cette saison, avant de reprendre la route pour deux matchs à Blainville-Boisbriand et un à Victoriaville. Force est d’admettre que l’autobus du Drakkar aura connu un mois d’octobre fort occupé.
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