École Bedford: «Choqué», Legault veut prendre des mesures pour éviter d’autres cas
Le premier ministre du Québec, François Legault, répond à l'opposition lors de la période des questions, le jeudi 10 octobre 2024, à l'Assemblée nationale du Québec. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
«Choqué» par les nouvelles des derniers jours sur le comportement d’enseignants à l’école Bedford de Montréal, le premier ministre François Legault a dit que son gouvernement considérerait «toutes les options» pour éviter que de tels cas se reproduisent.
Il y a quelques jours, un rapport du ministère de l’Éducation a dressé un portrait dévastateur de l’établissement montréalais, faisant état d’un climat toxique de peur et d’intimidation imposé par une clique d’enseignants.
Selon le rapport, le soccer aurait été interdit aux filles et certaines matières, dont l’éthique et la culture religieuse et l’éducation à la sexualité, n’étaient pas ou peu enseignées.
Depuis, onze enseignants ont été suspendus à cette école et d’autres enquêtes sont en cours dans d’autres établissements montréalais.
Selon le premier ministre, c’était la chose à faire pour corriger la situation, mais il souligne la nécessité d’aller plus loin pour éviter d’autres situations du genre.
Il dit avoir demandé au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, et à son collègue responsable de la Laïcité, Jean-François Roberge, de réfléchir à des moyens pour «renforcer les contrôles et la laïcité dans les écoles et pour nous assurer de prévenir ces situations».
«Il faut prendre le temps d’examiner toutes les options», a-t-il soutenu dans une lettre diffusée mardi matin.
Le premier ministre dénonce par ailleurs une «tentative d’un groupe d’enseignants d’introduire des concepts religieux islamistes dans une école publique».
«Au Québec, on a décidé, il y a longtemps, de sortir la religion des écoles publiques. On n’acceptera jamais de retourner en arrière», a-t-il souligné.
Lundi, en conférence de presse, le Parti québécois a tapé lui aussi sur le clou de la laïcité, déplorant «l’entrisme religieux et idéologique» dans les écoles.
Le rapport du ministère indique que le camp dominant d’enseignants en question était «surtout composé de personnes d’origine maghrébine».
On nuance toutefois en affirmant que, «bien que le clan majoritaire soit surtout composé de personnes d’origine maghrébine, des personnes d’autres origines y sont aussi associées. Également, le clan minoritaire est lui aussi composé en partie d’individus d’origine maghrébine, incluant certaines des plus fortes oppositions au clan majoritaire».
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