« Il faut commencer à mieux adapter l’offre de formation pour l’industrie maritime. Il y a de nouveaux métiers qui s’en viennent, des nouvelles technologies… On touche à l’intelligence artificielle; ça change les façons de faire sur les navires et sur terre. »
Directrice générale du Comité sectoriel de main-d’oeuvre de l’industrie maritime (CSMOIM), une entité de concertation vouée à l’essor de cette sphère d’activité cruciale, Manou Bernard en résume l’un des défis. Dans une vidéo disponible sur le site Web de l’organisation, elle présente les résultats d’une enquête menée l’hiver dernier avec la collaboration du Groupe DDM, enquête qui expose les besoins de formation des métiers maritimes non réglementés.
« Dans notre domaine, certaines formations sont encadrées par une législation – celles de capitaine, d’officier mécanicien et d’officier de pont, notamment, dont les compétences sont régies par Transports Canada –, tandis que d’autres ne le sont pas, explique Mme Bernard. Lorsque nous sortons de ces compétences obligatoires, c’est là que nous tombons dans le non réglementé et qu’il y a des connaissances requises pour pouvoir bien faire son travail. »
DEUX EXEMPLES
La directrice générale du CSMOIM cite en exemple le métier de cuisinier de navire, très en demande, qui intègre certaines compétences réglementées.
L’apprentissage des mesures d’urgence en cas d’évacuation en fait partie. Toutefois, la gestion de l’inventaire de denrées nécessaires lors d’un long voyage n’est pas enseignée. Concernant les matelots, un besoin accru de formation a été souligné en ce qui a trait à l’entretien des outils à bord d’un bateau.
« L’étude sera utile pour les établissements d’enseignement qui nous aident à élaborer les formations. Pour les gouvernements également, au niveau des orientations et des nouveaux programmes, dans le but de comprendre nos besoins et d’appuyer le développement des compétences. Nous voulons mieux soutenir les organisations maritimes, autant terrestres qu’à bord des navires, en sortant un peu du cadre réglementaire », termine la gestionnaire.
Des besoins de formation ont été ciblés prioritairement pour cinq types de métiers :
- Cuisinier de navire
- Matelot de pont, maître d’équipage ou chef matelot
- Soudeur
- Électromécanicien
- Personnel en santé et sécurité au travail
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