Réduire l’immigration freine la croissance pour Fransi
Le directeur général de Fransi, Jonathan Lévesque, est inquiet pour la croissance de son entreprise. Photo Karianne Nepton-Philippe
La Côte-Nord se voit couper l’herbe sous le pied avec la réduction des cibles d’immigration au pays, selon le directeur général de Fransi, Jonathan Lévesque.
L’équipe de l’entreprise Fransi compte une vingtaine d’employés issus de l’immigration, sur 90 emplois. Jonathan Lévesque s’inquiète de la nouvelle tangente que prend le gouvernement Trudeau dans le dossier de l’immigration.
Les cibles en immigration sont revues à la baisse. Le Canada passera de 500 000 résidents permanents à 395 000, soit 20 % de moins.
Ces chiffres sont valides dès 2025. Cela affectera le nombre de travailleurs étrangers ainsi que d’étudiants étrangers.
« On voit que le gouvernement est en train d’essayer de régler un problème qui est plus urbain, qui n’est pas applicable dans notre région. Il n’y a personne ici qui ne peut pas se trouver un emploi parce qu’il y a un travailleur étranger qui travaille dans une entreprise. C’est plutôt le contraire », explique le propriétaire de l’entreprise de Baie-Comeau.
Freiner la croissance
Personne ne perdra son emploi à court terme chez Fransi. « C’est sûr que ça va nous impacter, mais la loi, dans sa forme actuelle, a certains éléments qui vont nous permettre de garder notre monde »
« Ce n’est pas toutes les entreprises qui auront la même chance. Ça va impacter de façon importante les opérations des entreprises. Il y en a certains qui vont avoir des difficultés à simplement opérer et maintenir le service actuel », poursuit-il.
Toutefois, M. Lévesque reste incertain concernant le développement de l’entreprise.
« Ça va faire mal pour la croissance de notre entreprise. […] Fransi est capable de continuer ses opérations. Par contre, la croissance d’entreprises va être plus difficile parce qu’on n’a pas la main-d’œuvre pour suivre cette croissance. Vous savez, c’est 90 % de ma journée d’essayer d’accroître l’entreprise, donc c’est évident qu’on vient d’y mettre un frein important », précise-t-il.
Chambre de commerce
Jonathan Lévesque est membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan, qui veut faire appel aux élus de la région.
Le nombre de travailleurs étrangers temporaires dans la région est calculé par l’organisation, tout comme les pertes monétaires qui viendront avec la baisse des cibles d’immigration.
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