Le Cégep de Baie-Comeau préoccupé pour ses étudiants internationaux

Par Charlotte Vuillemin 3:41 PM - 31 octobre 2024
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Manon Couturier, directrice générale du Cégep de Baie-Comeau. Photo Karianne Nepton-Philippe

Le Cégep de Baie-Comeau exprime de vives inquiétudes face à la récente décision du ministre québécois de l’Immigration, Jean-François Roberge, qui vise à réduire le nombre d’immigrants temporaires en bloquant deux programmes importants d’accès à la résidence permanente pour les étudiants internationaux.

L’annonce, qui touche particulièrement le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), pourrait avoir des répercussions significatives sur cette clientèle étudiante à Baie-Comeau.

Manon Couturier, directrice générale du Cégep de Baie-Comeau a tenu une conférence de presse le 31 octobre.

Elle souligne : « On a quand même des étudiants qui travaillent dans l’ensemble de nos entreprises, il y a des gens qui recrutent nos finissants pour travailler dans leurs entreprises. On pense à la SOPFEU, on pense à RÉSOLU, le CISSS en recrute plusieurs, et les CPE. »

Mme Couturier ajoute que cette décision risque de freiner l’intégration des diplômés internationaux sur le marché du travail régional. En effet, le permis de travail post-diplôme permet aux étudiants internationaux de travailler pendant trois ans au Québec après leur formation.

« Puis l’annonce d’hier du PEC, c’est qu’après ces trois ans-là, l’étudiant la ne pourra pas demander à poursuivre. Par exemple, quelqu’un qui serait chez Résolu comme technicien forestier, qui travaille à Baie-Comeau pendant trois ans, après trois ans, si le PEC n’est pas remis, il ne pourra pas poursuivre », déplore-t-elle.

« Donc il va devoir soit s’en aller ailleurs au Canada, puis il va arriver ou il va s’en retourner chez lui », ajoute-t-elle.

Bien que la Fédération des cégeps et la Fédération étudiante collégiale du Québec aient tenté de sensibiliser le ministre Roberge et, indirectement, le ministre fédéral Miller, Mme Couturier exprime des frustrations quant au manque de compréhension de la réalité collégiale québécoise à Ottawa.

« Ce qu’on a eu comme écho, c’est effectivement, il ne comprend pas trop, c’est quoi un Cégep à Ottawa », conclut-elle.

La Fédération des cégeps continue de plaider en faveur d’une meilleure prise en compte de l’apport des étudiants internationaux dans les établissements postsecondaires en région.

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