Médiateurs recherchés sur la Côte-Nord

Par Charlotte Vuillemin 7:00 AM - 6 novembre 2024
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Cathie Vignola, Diane David, Lina Desgagné et Ginette Drouin composent l’équipe d’Équijustice Baie-Comeau. Photo courtoisie

Équijustice recherche deux nouveaux médiateurs pour intégrer son équipe. L’objectif est de renforcer sa capacité à résoudre les conflits et à promouvoir la justice réparatrice sur la Côte-Nord.

L’équipe d’Équijustice Baie-Comeau est composée de Cathie Vignola, directrice médiatrice depuis 2012. Lina Desgagnés, médiatrice pénale et citoyenne, est responsable de l’unité de médiation pour un territoire s’étendant de Baie-Trinité à Tadoussac.

Quant à Diane David, elle est médiatrice et responsable EBA (Ensemble pour la bientraitance des aînés). Finalement, Ginette Drouin occupe le poste de médiatrice citoyenne bénévole depuis 2018.

Au cours des prochaines années, Lina Desgagné et Ginette Drouin prendront leur retraite, ce qui laissera deux postes vacants.

« On est très heureuse d’avoir Ginette avec nous, mais il n’y a qu’une médiatrice bénévole dans notre unité. On aimerait bien en avoir d’autres si quelqu’un voudrait faire de la médiation, on leur offre la formation », informe la directrice.

« On aimerait que ce recrutement puisse se faire à court terme, en 2025, car nos deux perles vont nous quitter et on aimerait former le plus rapidement possible pour profiter de leur expérience », ajoute-t-elle.

Actuellement, il y a six médiateurs en poste sur la Côte-Nord. En plus de l’équipe d’Équijustice Baie-Comeau, trois autres sont basés dans la MRC de Sept-Rivières.

Le rôle des médiateurs

« La médiation est une démarche qui demande du temps et de l’empathie. Notre rôle consiste à superviser et à garantir que chaque médiation soit menée dans un cadre sécuritaire pour toutes les parties », explique Cathie Vignola.

La médiation peut être suggérée par le système de justice pour des adolescents ou des adultes. Dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents, par exemple, un jeune peut être référé à la médiation après des vérifications avec la victime pour s’assurer de son intérêt à rencontrer le contrevenant.

Pour les adultes, le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) peut également contacter la victime pour voir si elle souhaite participer à la médiation.

« Notre rôle est d’accueillir les personnes, d’écouter leurs problématiques et de déterminer si elles souhaitent rencontrer une personne en particulier », explique Lina Desgagnés. Parfois, cela concerne des conflits impliquant plusieurs personnes, comme des voisins, où les médiateurs s’assurent que les rencontres se déroulent de manière équilibrée.

Médiation et cas spécifiques

Les médiatrices d’Équijustice sont également formées pour gérer des situations délicates, comme les agressions sexuelles ou la violence conjugale. Dans ces cas, elles veillent à ce que la rencontre se déroule en toute sécurité, permettant aux participants de se retirer si nécessaire. 

« Cette démarche peut être initiée par le contrevenant comme par la victime. Parfois, le contrevenant souhaite rencontrer la victime pour se réapproprier la situation, ou bien la victime peut vouloir obtenir des réponses à des questions qui l’aideront dans son propre cheminement », explique Lina Desgagnés

Cathie Vignola poursuit : « Dans ces situations, le rôle du médiateur est d’accompagner la victime dans son désir de comprendre ou de questionner le contrevenant. Chaque personne a des objectifs et des besoins différents, comme comprendre les raisons de l’agression ou même, dans certains cas, reprendre contact avec l’agresseur pour combler un vide affectif. »

En dehors des affaires de justice pénale, la médiation citoyenne est également pratiquée pour des litiges divers, contribuant à la justice réparatrice.