Travailleurs étrangers temporaires : les entreprises demandent un an
Jonathan Lévesque, membre du conseil d'administration de la Chambre de commerce et d'industrie de Manicouagan, porte-parole du comité industriel de la Chambre et copropriétaire de Fransi, et Jeff Dufour Tremblay, directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie de Manicouagan. Photo Karianne Nepton-Philippe
Les entreprises de la Manicouagan auraient besoin d’un délai d’un an avant la mise en œuvre des nouvelles mesures, annoncées par le gouvernement fédéral, pour les travailleurs étrangers temporaires.
C’est ce que plaide la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM) qui interpelle le gouvernement fédéral.
Une lettre officielle sera adressée au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, Marc Miller.
L’objectif de la CCIM : soutenir les entreprises qui dépendent de cette main-d’œuvre pour maintenir leurs opérations et contribuer à l’économie régionale.
« La Chambre de commerce travaille directement avec la députée de Manicouagan, Marilène Gill, et son équipe pour faire cheminer nos demandes. Il va aussi y avoir des rencontres demandées avec le député de René Lévesque, puisqu’on considère évidemment que le gouvernement du Québec a toute légitimité de faire des demandes dans ce dossier », déclare Jeff Dufour Tremblay, directeur général de la CCIM.
« Enjeu sérieux »
C’est lors d’une conférence de presse, tenue le 8 novembre, que ce dernier a souhaité faire comprendre l’importance de cet enjeu. « Ce matin, on avait une réunion avec plusieurs propriétaires d’entreprises qui sont touchés par la nouvelle réglementation, qui se ressentira directement dans l’économie manicoise, nord-côtière et nécessairement québécoise. Il y a une très grande inquiétude », affirme M. Dufour Tremblay.
Selon lui, le ministre Miller s’y est mal pris en mettant rapidement en place sa réglementation. « Le ministre Miller a voulu répondre à un enjeu national en mettant une règle d’un bout à l’autre du Canada sans consulter les secteurs économiques, sans consulter les milieux qui vont être touchés. Cette décision-là a été prise de manière arbitraire, selon nous. »
« C’est un enjeu extrêmement sérieux qui a un impact sur la rétention et sur le seuil négatif, qu’on essaie de battre chaque année sur la Côte-Nord », poursuit le directeur général de la CCIM.
Long terme
La Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan insiste sur la nécessité d’un « dialogue continu avec le gouvernement fédéral » afin de favoriser des solutions à long terme qui seront adaptées aux réalités de la Côte-Nord.
« À long terme, on doit revoir notre stratégie de rétention ou d’attractivité de nos employés », dit le copropriétaire de Fransi et membre du conseil d’administration de la CCIM.
« Ça va toucher la croissance de notre entreprise. Je parle avec toutes les entreprises de notre région, autant au milieu industriel que la restauration. Ce sont les opérations de toutes les entreprises qui vont être touchées, ce sont les services à la population qui vont être touchés et c’est la croissance démographique de notre région qui va être touchée », soutient-il.
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