Agrandissement du parc marin : une aire protégée pour tout Charlevoix

Par Jean-Baptiste Levêque 8:50 PM - 12 novembre 2024
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Une cinquantaine de personnes étaient présentes à la séance d'information du 12 novembre à Saint-Irénée.

L’agrandissement du parc marin Saguenay-Saint-Laurent permettra à tout le littoral de Charlevoix, de Baie-Sainte-Catherine à Petite-Rivière-Saint-François, de devenir une aire protégée. Des mesures de contrôle de la navigation commerciale pourraient être rehaussées.

L’équipe du parc marin, composée de représentants de Parcs Canada, du ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et de la Sépaq, a confirmé ces intentions lors de la séance d’information tenue le 12 novembre à Saint-Irénée.

« Ça va améliorer la protection de la qualité de l’environnement marin et des paysages, la quiétude liée à une aire protégée, ça vient appuyer une offre touristique durable pour l’économie locale et contribuer activement au patrimoine naturel et culturel », avance Jérôme Gouron, co-directeur du parc marin pour la Sépaq.

Concernant les dangers de la navigation commerciale pour les espèces du Saint-Laurent, en premier lieu le béluga, l’équipe du parc marin confirme qu’il s’agit de « la principale menace » et qu’elle viendrait « rehausser les moyens déjà en place dans un parc marin agrandi ».

Samuel Turgeon, biologiste pour Parcs Canada, souligne que « des mesures spatiales ont été mises en place les dernières années. On peut réduire la vitesse, interdire certains secteurs. Depuis 2019, il n’y a plus de croisières aux baleines dans le secteur de conservation de l’estuaire moyen. »

Le programme de surveillance de la viabilité écologique des berges serait également bonifié, incluant des projets de restauration menés en partenariat avec d’autres organismes comme le comité ZIP Saguenay-Charlevoix.

Devant l’inquiétude d’une participante sur les ressources mises en places, Mathieu St-Onge, du MELCCFP, affirme que l’agrandissement « va nécessiter des ressources supplémentaires », même s’il ne peut s’avancer sur aucun chiffre.

Rappelons que la proposition d’agrandissement du parc marin ferait passer sa superficie de 1 245 km2 à 4 487 km2, qui serait alors 3,6 fois plus grande que l’actuelle. Il s’étendrait de Petite-Rivière-Saint-François à Pointe à Boisvert sur la rive nord du Saint-Laurent, et de Saint-Jean-Port-Joli au parc national du Bic sur la rive sud.

Une cinquantaine de personnes, dont une bonne partie de Saint-Irénée même, étaient présentes à la séance d’information du 12 novembre. La dernière de la série d’événements de participation publique aura lieu le 13 novembre aux Escoumins.