Tous les ans, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), lance une campagne de sensibilisation destinée à la protection des travailleurs. La santé psychologique est abordée cette année. Pour les Nord-Côtiers, 2023 s’est avérée l’une des plus ravageuses.
La Loi visant à prévenir et à combattre le harcèlement psychologique et la violence à caractère sexuel en milieu de travail est en vigueur depuis le 27 mars. C’est pourquoi la CNESST a lancé une campagne de sensibilisation sous le thème « Au travail, la santé psychologique ne devrait jamais tenir qu’à un fil ».
« Cette campagne vise notamment à sensibiliser la population québécoise aux comportements et aux événements qui affectent l’état de bien-être psychique au travail, et aux conséquences que ceux-ci peuvent entraîner », peut-on lire dans le communiqué de presse de la CNESST. « Quel que soit le secteur d’activité, les risques psychosociaux sont bien réels, au même titre que ceux pour la santé physique », indique-t-on.
Statistiques de la Côte-Nord
Isabelle Raymond, porte-parole régionale de la CNESST, précise que 296 lésions professionnelles attribuables à l’ensemble des risques psychosociaux liés au travail (violence, harcèlement psychologique ou sexuel, exposition à un événement potentiellement traumatique) ont été dénombrées sur la Côte-Nord dans les cinq dernières années.
« En 2023 seulement, 74 lésions ont été répertoriées », divulgue-t-elle précisant qu’il s’agit de 2,5 % des cas provinciaux.
Les lésions professionnelles attribuables seulement au harcèlement sexuel ou au harcèlement psychologique s’élèvent à 22 pour la région dans les cinq dernières années et à 11 pour 2023.
À titre comparatif, de l’année 2019 à 2023 inclusivement, le chiffre provincial se situe à 21 909 cas totaux et la Côte-Nord représente 1,4 % de ceux-ci.
Quels comportements sont maintenant à éliminer ?
Chaque comportement nuisible, que ce soit empêcher une personne de s’exprimer, l’isoler, la dévaloriser, la discréditer, la menacer, l’agresser, l’humilier ou agir de façon déplacée avec elle, met a mal la santé psychologique d’un individu au travail. « Ceux-ci doivent être éradiqués », mentionne Mme Raymond.
D’ailleurs, la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) prévoit des obligations pour l’employeur de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique et psychique du travailleur.
Depuis le 6 octobre 2021, la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (LMRSST) est venue préciser les obligations des milieux de travail en lien avec la santé psychologique, particulièrement avec l’ajout de la notion de la protection de l’intégrité psychique des travailleurs et de l’obligation de l’employeur à l’égard de la violence psychologique et physique incluant la violence familiale, la violence conjugale et à caractère sexuel.
Le 27 mars 2024, la Loi visant à combattre le harcèlement psychologique et la violence à caractère sexuel en milieu de travail est entrée à vigueur. Celle-ci oblige les personnes qui dénoncent une situation de harcèlement dont elles ont été témoins à bénéficier d’une protection contre les représailles par une politique obligatoire de l’employeur en matière de harcèlement psychologique ou sexuel.
La campagne de sensibilisation se déroule jusqu’au 1er janvier 2025.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.