La coupure d’un poste inquiète à l’urgence de Sept-Îles

Par Emy-Jane Déry 10:37 AM - 14 novembre 2024
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Cathy, infirmière depuis 21 ans à Sept-Îles, au micro de la séance du conseil d'administration du CISSS Côte-Nord, le 13 novembre. Photo Emy-Jane Déry

La coupure du poste de commis à l’accueil de nuit inquiète le personnel de l’urgence de Sept-Îles, qui se dit déjà « surchargé ». 

Le commis à l’accueil de nuit est la personne responsable de recevoir les gens à l’urgence. Essentiellement, elle répond au téléphone, fait les admissions et les cartes pour les patients qui n’en ont pas. 

« Vous n’avez pas idée comment son travail est essentiel pour nous », a déploré Cathy, infirmière depuis 21 ans à Sept-Îles. « Plus de commis, ça veut dire que le téléphone sonne à l’urgence, nous n’avons plus de cartes de patients, les créations de dossiers ne se font plus», a-t-elle ajouté, au micro de la séance publique du conseil d’administration du CISSS Côte-Nord, mercredi soir.

L’infirmière a parlé d’enjeux techniques dans la gestion des dossiers, qui pourraient venir ultimement compliquer le travail du médecin, lorsque viendra le temps de faire des tests aux patients. 

« Les accidents, les AVC, les infarctus, c’est à n’importe quelle heure. Surtout la nuit, on en a et on est en personnel réduit. Je ne comprends pas pourquoi on veut nous rajouter encore des tâches de plus, déjà qu’on a de la misère à suffire à nos tâches, à faire notre propre travail », a dit l’infirmière au micro de la séance du conseil d’administration du CISSS. 

De son côté, le Dr Jean-François Labelle, directeur des services professionnels et de l’enseignement universitaire au CISSS Côte-Nord, a souligné qu’à l’urgence de Baie-Comeau, il n’y a pas de commis d’accueil à l’urgence de nuit depuis longtemps, et ce, depuis même avant la fusion des CISSS (2015). 

« Malheureusement, on doit prendre des décisions. Dans l’état actuel du réseau, on nous demande de faire preuve de gestion adéquate de nos ressources et de les mettre aux endroits où on en a le plus besoin et de dépenser nos fonds, sans impacter les services aux patients », a-t-il dit. 

Un agent de sécurité viendra compenser pour certaines des tâches, d’autres seront effectivement transmises au personnel infirmier de l’urgence. 

La situation n’est pas « parfaite », a-t-il admis, mais « c’est de trouver la moins pire des solutions », a-t-il conclu.